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«Le problème réside dans la gestion, certains comportements et l'absence de formation» Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, à propos de la crise du sport national
De notre envoyé spécial à Ghardaïa Abdelghani Aïchoun
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, en visite dans la wilaya de Ghardaïa, qui a subi des inondations désastreuses dans plusieurs de ses localités, a déclaré lundi dernier en fin d'après-midi, à l'occasion d'une rencontre avec le mouvement associatif, que le problème du sport national, qui est en crise, précise-t-il, «est celui de la gestion et de certaines mentalités». Selon lui, s'il y a crise, «la responsabilité est collective» et son renouveau «nécessite la mobilisation de tout le monde». Hachemi Djiar estime que les problèmes auxquels est confronté le sport national sont dus, en partie, au refus de certains d'aller vers un quelconque changement. «On a essayé une politique depuis une vingtaine d'années, mais cela n'a rien donné. Il faut chercher autre chose», a déclaré le ministre. Il a indiqué que, même si, relativement, les moyens manquent, comparativement avec les pays africains, l'Algérie a trop dépensé en la matière. Il a rappelé, à cet effet, que plusieurs centaines de milliards ont été octroyés aux fédérations et que sept complexes sportifs, dont deux à Alger, aux normes internationales, sont en voie d'achèvement. «Les ressources financières et humaines existent mais les résultats ne suivent pas. Cela veut dire qu'il y a un véritable problème», affirme-t-il. Hachemi Djiar est revenu, dans son intervention, sur le concept d'autonomie des fédérations. Il a estimé que, même si c'est l'Etat qui finance le sport en Algérie, il n'y a pas de problème à ce que le mouvement sportif soit autonome. Seulement «il doit y avoir une entente sur ce principe d'autonomie». «Est-ce que cela veut dire que certains font ce qu'ils veulent ?» s'est demandé le ministre. Selon lui, le sport national concerne tous les Algériens. «L'autonomie c'est ne, pas s'ingérer dans le travail des techniciens, mais pour ce qui est des objectifs stratégiques, c'est autre chose», a-t-il déclaré avant d'ajouter : «Quand on ne se qualifie nulle part et que l'on n'obtient pas de résultats positifs dans la majorité des compétitions, cela nous interpelle tous.» Pour le ministre, le personnel sportif national doit «servir le sport et non se servir du sport.» En dernier lieu, Hachemi Djiar a insisté, comme à son habitude, sur la formation. «Si, au niveau de l'élite les dirigeants ne veulent pas faire dans la formation, c'est leur affaire, mais au moins, à la base, au niveau local, il faut y travailler sérieusement», assène-t-il. L'Etat est disponible pour aider toute personne qui veut faire de la formation. «Si nous n'avions pas d'immigrés, et leur engagement est louable, nous n'aurions pas d'équipe nationale de football», a-t-il dit, pour prouver l'absence de formation dans cette discipline.