Les observateurs de l'Union européenne seront à Alger à partir du 14 avril en perspective des élections législatives du 10 mai prochain, soit la veille du coup d'envoi de la campagne électorale, qui verra les candidats en lice -partis politiques et listes indépendantes - investir l'espace public pour convaincre les Algériens de voter. La mission de l'Union européenne, qui sera composée de 120 membres, séjournera en Algérie durant trois mois. Ainsi, la mission de supervision de l'UE ira au-delà de la date de l'échéance électorale, comme conclu entre les deux parties au mois de mars à l'issue de la visite de Stefan Fül, le commissaire européen chargé de l'Elargissement et de la Politique de voisinage.«La mission des observateurs de l'UE aura un calendrier de déploiement plus étendu dans le temps contrairement aux six autres missions. Elle séjournera en Algérie jusqu'à début juin», a indiqué, hier, à Alger, Ahcène Boukhalfa, chargé d'études et des statistiques au ministère des Affaires étrangères. Intervenant au cours d'un séminaire d'information organisé par le département des Affaires étrangères, M. Boukhalfa a fait savoir que «la prolongation de la mission de l'UE au-delà du 10 mai intervient en application de la méthode de surveillance des élections par l'UE qui prévoit un déploiement d'observateurs pendant trois mois, avant et après les scrutins». Niant une prétendue mission exceptionnelle pour les représentants de l'UE, il dira que «chaque institution a fixé la taille de sa présence pour la supervision des élections». Il a été rappelé la taille de chacune des sept missions attendues en Algérie, que composeront au total 500 observateurs. M. Boukhalfa notera, à ce propos, que les deux ONG américaines annoncées en Algérie, à savoir le NDI et l'Institut Carter, n'ont pas encore défini le nombre de leurs observateurs pour les législatives du 10 mai dont la campagne électorale débutera le 15 avril. Le représentant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Fodhil Ahmed, a évoqué, pour sa part, les révisions apportées dans différents textes, dont la loi électorale, la loi organique sur les partis politiques, ainsi que la loi portant sur la présence de la femme dans les instances élues. M. Fodhil Ahmed, qui est sous-directeur des opérations électorales, a révélé, en marge de la rencontre, que «le ministère de l'Intérieur n'a pas encore tranché la question du bulletin unique», objet de divergence avec la Cnisel. Notre interlocuteur dira que «le choix du bulletin est une attribution du ministère selon les textes en vigueur». A.Y.