Photo : S. Zoheir Par Mohamed Touileb Le responsable du Salon international des deux-roues, Ouchaoua Rabah, a animé, hier matin, une conférence de presse au Palais des expositions (Safex) en compagnie du directeur général de MMDI, Meklati Abdellah, où il a été surtout question de prévention. Le Salon, qui ouvrira ses portes le 16 avril prochain et qui durera quatre jours (jusqu'au 20 du mois en cours), est qualifié de «vitrine» par son responsable. Une vitrine qui sera dominée, sans doute, par le quatuor de toujours, Piaggio, Keeway, Peugeot et Yamaha en l'occurrence, qui se sont imposés comme les véritables représentants des deux-roues en Algérie. M. Ouchaoua, qui est aussi responsable du Tour d'Algérie cycliste qui s'est déroulé le mois dernier, a annoncé que deux participants au Salon seulement exposeront des vélos lors de cette manifestation, alors que les autres exposeront des scooters tout en regrettant le fait que «l'Algérie ne puisse pas fabriquer de vélos après 50 ans d'indépendance». Il fera remarquer que le marché qui commence à émerger, demeure malheureusement peu fructifiant en raison des taxes trop élevées sur les cycles. «La taxe cumulée sur les vélos et motos avoisine les 53%. C'est beaucoup, en comparaison avec celle des véhicules estimée elle à 10%», a-t-il justifié. Cette taxe handicape le marché des deux roues, mais n'a tout de même pas empêché les concessionnaires de faire «d'excellents chiffres lors de la précédente édition», selon M. Meklati.Les organisateurs espèrent aussi donner un cachet sportif à ce Salon, en plus de sa devise numéro un qui est et reste la prévention. «On organisera des exhibitions de sports extrêmes. Du VTT Trial et du VTT Street seront notamment au programme», annonce M. Ouchaoua qui tient à réhabiliter la culture du vélo chez les jeunes en Algérie. Les accidents de la route sont aussi un sujet à traiter lors de ce Salon, durant lequel des campagnes de prévention, en particulier pour le port obligatoire du casque, afin de limiter le nombre effarant d'accidents de la route qui ne cesse d'augmenter. «Tout comme la ceinture de sécurité, on essayera de généraliser le port du casque que les motocyclistes négligent, bien que son port soit rendu obligatoire par la loi 14-08 modifiée en 2009. Cette loi n'est pas appliquée», a-t-il condamné. Comme action symbolique, une minute de silence sera observée chaque jour à midi durant ce Salon pour rendre hommage à toutes les personnes qui ont perdu ou perdent la vie quotidiennement sur nos routes.