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«Une perte pour l'Algérie et pour le monde arabe et musulman» Dirigeants et personnalités arabes et africains présents aux obsèques de l'ancien chef d'Etat
Le président tunisien, Moncef Marzouki, le président du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkiran, le Premier ministre mauritanien, Moulay Oulad Mohamed El Aghdas, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, Meftah Mesbah Ezaouan, représentant du président de la Commission de l'Union africaine (Jean Ping), Mohamed Sbih, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe… étaient hier à Alger pour assister aux obsèques du président Ahmed Ben Bella, décédé mercredi dernier à l'âge de 96 ans. Tous venus en compagnie d'autres personnalités politiques de leurs pays respectifs se recueillir à la mémoire du défunt président et présenter leurs condoléances au peuple algérien, qualifiant la disparition de l'ancien chef d'Etat de grande perte pour tout le monde arabe et musulman. Des ambassadeurs en poste à Alger dont celui de France, Xavier Driencourt, étaient également présents aux obsèques, à l'invitation des autorités algériennes. Présentant les condoléances du peuple tunisien au président Abdelaziz Bouteflika, le président tunisien Moncef Marzouki a affirmé ses regrets de la perte de «l'un des leaders les plus en vue de la bataille de la libération contre la colonisation française et un sage de l'Afrique». Rached Ghannouchi, de son côté, a indiqué que «le peuple algérien vient de perdre en le président Ben Bella une des grandes personnalités de la Révolution algérienne et un des grands leaders du monde arabe et du tiers monde qui nous ont inculqués dans notre jeunesse l'esprit de la rébellion contre le colonialisme». Côté marocain aussi, la perte du président Ben Bella est ressentie avec une grande douleur : «Nous ressentons sa disparition comme la perte de l'un de nos dirigeants. Nous ne sommes pas venus seulement pour présenter nos condoléances mais aussi pour partager la douleur du peuple algérien», a indiqué, à son arrivée à l'aéroport d'Alger, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkiran. Pour le Premier ministre mauritanien, Moulay Oulad Mohamed El Aghdas, «la mort de Ben Bella est une perte pour l'Algérie, ainsi que pour le monde arabe et musulman, compte tenu de son rôle historique pour la libération de son pays et de son combat pour l'unité maghrébine et arabe». Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, a rendu, lui aussi, hommage au défunt président et a qualifié ce dernier de «l'un des héros et symboles de la lutte contre le colonialisme en Algérie». Aussi, a-t-il soutenu, «le président Ahmed Ben Bella a été un valeureux symbole du militantisme et du patriotisme. Le défunt a contribué au combat libérateur de nombreux peuples».Meftah Mesbah Ezaouan, représentant du président de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Jean Ping, également président de la délégation permanente de l'UA à la Ligue arabe, a déclaré, lui aussi, que «l'Afrique a perdu en Ben Bella un grand homme. Nous souhaitons que l'Algérie et l'Afrique trouvent une relève à cette personnalité qui a légué un grand héritage aux actuelles et futures générations». Pour Mohamed Sbih, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, le défunt président Ben Bella est «un éminent militant qui a lutté pour l'indépendance et la souveraineté de sa patrie et un porteur du flambeau de la liberté dans le monde».Par ailleurs, des titres de presse arabe, africaine, européenne et américaine ont évoqué le décès de l'ancien chef d'Etat algérien, Ahmed Ben Bella, rappelant son parcours de militant et de combattant pour l'indépendance de l'Algérie. Dans la presse africaine, le journaliste El Hadji Gorgui Wade Ndoye, a écrit : «Ben Bella est un homme de pardon. C'est un homme qui a refusé jusqu'à la fin de sa vie de détester ceux qui avaient opprimé son peuple, ceux contre qui il s'est battu.» K. M.