La note de Fiat, qui a annoncé des bénéfices de 379 millions d'euros contre 37 millions l'année précédente, passe ainsi de BB à BB-. S&P explique cette dégradation par la «hausse de l'endettement» du constructeur automobile et l'assèchement de sa trésorerie, en raison notamment de «la période difficile sur le marché automobile européen», frappé par la crise de la dette dans la zone européenne. L'action Fiat a perdu 5,13% jeudi dernier à la Bourse de Milan, clôturant à 3,7380 euros.En Europe, le groupe turinois a subi une perte opérationnelle de 207 millions d'euros sur ses marques grand public au premier trimestre, soit presque deux fois plus que les 106 millions d'euros perdus il y a un an. «Nous nous attendons à ce qu'une offre excédentaire sur le marché européen de l'automobile et une demande faible sur le marché italien en 2012 pèsent sur la rentabilité et les liquidités de Fiat», a précisé l'agence dans une note publiée vendredi par les médias italiens. S&P a également averti qu'elle pourrait revoir à la baisse ses prévisions «si les performances européennes de Fiat se détérioraient encore plus ou que ses opérations au Brésil ralentissaient de manière significative».Jeudi dernier, le constructeur automobile américain Chrysler, détenu à 58,5% par Fiat, a annoncé avoir réalisé sur le premier trimestre 2012 un chiffre d'affaires de 16,35 milliards de dollars contre 13,12 milliards un an auparavant, soit une croissance de 25%. Le groupe, qui a frôlé la faillite il y a trois ans, a annoncé aussi avoir réalisé un bénéfice d'exploitation de 740 millions de dollars contre 477 millions un an plus tôt.