Fiat, présent à 20 % dans le capital de l'américain Chrysler, a annoncé qu'il allait sans doute demander à ses actionnaires de valider la séparation de ses activités industrielles et automobiles le 16 septembre et que l'opération démarrerait le 1er janvier. Le groupe turinois a déclaré, hier, que le bénéfice d'exploitation avait progressé à 651 millions d'euros contre 310 millions un an auparavant. Le chiffre d'affaires est quant à lui ressorti en hausse de 12,5 % à 14,8 milliards d'euros. Les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice à 380 millions d'euros, selon un consensus réalisé par le constructeur lui-même. Fiat a profité de la publication de ses résultats pour annoncer que plusieurs banques lui avaient adressé des lettres de confiance lui garantissant jusqu'à quatre milliards d'euros de financements. Vers 9h GMT, le titre bondissait de 6,18 % à 9,6150 euros, surperformant l'indice paneuropéen qui n'avançait de son côté que de 1,66 %. «Ce qui est positif, c'est qu'ils ont cet engagement des banques pour de nouveaux financements», a commenté Sven Kreitmair, analyste d'UniCredit. Les analystes de Barclays Capital et de Morgan Stanley ont eux aussi salué les excellents résultats de Fiat. L'italien a expliqué avoir bénéficié d'une «amélioration sensible de la marge d'exploitation, à 4,4 %, grâce à une hausse des volumes, l'amélioration du mix des ventes et aux mesures de maîtrise des coûts». L'endettement industriel a reculé d'un milliard d'euros à 3,7 milliards tandis que les liquidités ont progressé à 13,5 milliards d'euros contre 11,2 milliards à la fin du premier trimestre. «Il est fortement probable que Fiat relève ses objectifs pour 2010 lors de l'annonce des résultats du troisième trimestre», explique le groupe.