Photo : Riad Par Amirouche Yazid Le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, est attendu demain dans la ville de Sétif pour la commémoration officielle du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Cette célébration, qui intervient cinquante ans après l'Indépendance du pays, sera par ailleurs une occasion pour le président de la République d'aborder des thèmes liés à l'Histoire dans une ville dont le nom renvoie, dans l'imaginaire des Algériens, aux massacres commis par l'armée française dans l'antique Sétifis et d'autres localités de la région un certain 8 mai 1945. En évoquant ces tristes événements, le premier magistrat du pays convoquera de fait les relations algéro-françaises et tout ce qui va avec comme contentieux. Mais au-delà du contexte de commémoration de cette date du 8 mai 45, la visite d'Abdelaziz Bouteflika dans la capitale des Hauts-Plateaux est attendue dans le sens ou elle sera mise à profit par le président pour un énième appel, à l'adresse des Algériens, pour «aller voter en masse» à l'occasion des élections législatives du 10 mai prochain. Le hasard du calendrier a voulu, par ailleurs, que le discours présidentiel intervienne quelques heures seulement après la clôture d'une campagne électorale, prévue aujourd'hui au soir. Force est de relever néanmoins que la campagne électorale pour ce scrutin n'a pas pu marquer les esprits. Ce qui a laissé renforcer les appréhensions quant à l'étendue de l'abstention. Et c'est dans la finalité de contourner cette tendance à l'abstention que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, n'a pas cessé d'exhorter les Algériens à aller voter. Le premier magistrat du pays est allé jusqu'à comparer le rendez-vous législatif du 10 mai prochain à celui du 1er Novembre 1954. Mais cela n'a pas pour autant boosté la campagne électorale restée insipide pendant une quinzaine de jours marqués par une faible adhésion des populations à cette consultation électorale. Cette désaffection des populations fait ainsi craindre aux officiels une véritable bouderie, d'où ces appels incessants aussi bien des dirigeants que des candidats en lice pour une participation massive. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tentera ainsi, à l'occasion de sa visite dans la ville de Sétif, de convaincre les électeurs de se rendre dans les bureaux de vote jeudi prochain pour élire les prochains députés à l'Assemblée populaire nationale. A partir de la ville de Sétif, qui se prépare pour l'événement après avoir fêté la consécration de l'ESS en Coupe d'Algérie, le chef de l'Etat tentera certainement de donner un second souffle à une échéance électorale qui n'a pas attiré les grandes foules. Avec la crainte, qui hante plus que jamais les dirigeants, de ne pas attirer des électeurs le jour du scrutin.