Photo : Riad Par Hasna Yacoub Plus de 21 millions d'électeurs algériens sont appelés demain aux urnes pour élire les 462 députés de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN).L'administration qui s'est dotée de tous les moyens nécessaires afin de garantir le bon déroulement du scrutin, s'est engagée à garder sa «neutralité» et à veiller à l'application «rigoureuse» de la loi électorale et des instructions du président de la République. Abdelaziz Bouteflika a insisté, rappelons-le, sur la nécessité de réunir toutes les garanties pour la réussite de ce rendez-vous électoral. C'est ainsi qu'il a été décidé de renforcer la surveillance des élections en instaurant en plus de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel), une commission nationale de supervision des élections législatives, composée de magistrats, présidée par M. Slimane Boudi. Il a également été décidé d'inviter plus de 500 observateurs étrangers, représentants de l'Union européenne, l'ONU, la Ligue arabe, l'Union africaine, l'Organisation de la coopération islamique ou encore d'autres ONG, afin de conforter le bon déroulement des législatives, la neutralité de l'administration et l'absence de fraude. Au plan de l'encadrement, 400 000 agents administratifs ont été mobilisés pour la circonstance afin d'assurer le bon déroulement de toutes les opérations de vote, dans toutes leurs phases. La justice a mobilisé pour sa part, 20 000 représentants pour superviser, dans les meilleures conditions, l'opération électorale. Pour la majorité des candidats en lice, toutes les garanties d'une élection libre et honnête ont été données par l'Etat. En fait, avant la tenue de ces élections qui s'inscrivent dans le cadre d'un processus global de réformes politiques engagées et annoncées par le président Bouteflika lors de son discours du 15 avril 2011, cinq nouvelles lois constituant le fondement même de ces réformes, ont été promulguées. Il s'agit notamment de la loi électorale et de la loi sur les partis qui a permis un foisonnement de formations politiques qui, sitôt constituées, sont entrés dans le vif de la compétition électorale. Ainsi, pour ce scrutin, les 21 664 345 électeurs auront à choisir leurs représentants parmi un total de 25 800 candidats représentant 44 partis politiques, 183 listes indépendantes et une alliance politique. L'entrée en vigueur de nouvelles dispositions, comme la baisse de l'âge légal des candidats et l'élargissement du champ de la participation de la femme à la vie politique, a permis à 7 647 femmes de présenter leur candidature, soit 30% de la totalité des candidatures enregistrées. Il a été enregistré par ailleurs une hausse de plus de 52% du taux de candidats ayant un niveau universitaire contre 44% lors des précédentes législatives. Précisons enfin que le parlement issu de cette élection aura la lourde tâche et la responsabilité de la révision de la Constitution, loi suprême du pays.