Alors que la communauté nationale à l'étranger a commencé à voter depuis samedi dernier, pas mois de 21 millions d'électeurs algériens sont appelés à leur tour jeudi prochain aux urnes pour élire les 462 députés de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) dans un scrutin entouré pour la première fois de conditions inédites de régularité et de transparence. A l'instar de la Cnisel, présidée par M. Mohamed Seddiki, et la Commission nationale de supervision des élections législatives, composée de magistrats et présidée par M. Slimane Boudi, des mécanismes devant garantir le bon déroulement du scrutin ont été mis en place. L'administration s'est engagée à garder sa «neutralité» et à veiller à l'application «rigoureuse» de la loi électorale et des instructions du président de la République qui a insisté sur la nécessité de réunir toutes les garanties pour la réussite de ce rendez-vous électoral, pour lequel le vote au niveau des bureaux itinérants a débuté lundi. Ce scrutin se déroule, en outre et pour la première fois dans les annales des élections en Algérie, sous l'œil vigilant de plus de 500 observateurs étrangers dépêchés par l'UE, l'ONU, la Ligue arabe, l'Union africaine et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ainsi que par des organisations non gouvernementales. Au plan de l'encadrement, 400 000 agents administratifs ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de toutes les opérations de vote dans toutes leurs phases et 20 000 représentants de l'appareil judiciaire ont été mobilisés pour superviser, dans les meilleures conditions, l'opération électorale. Dans le sillage des réformes engagées, 5 nouvelles lois constituant le fondement même de ces réformes ont été promulguées. Il s'agit notamment de la loi électorale et de la loi sur les partis qui ont permis un foisonnement de formations politiques qui, sitôt constituées, sont entrées dans le vif de la compétition électorale. Ainsi, pour ce scrutin, les 21 664 345 électeurs auront à choisir leurs représentants parmi un total de 25 800 candidats représentant 44 partis politiques, 183 listes indépendantes et une alliance politique. L'entrée en vigueur de nouvelles dispositions a permis à 7647 femmes de présenter leur candidature, soit 30% de la totalité des candidatures enregistrées. Une hausse de plus de 52% du taux de candidats ayant un niveau universitaire, contre 44% lors des précédentes législatives, a été également enregistrée. Au cours de la campagne électorale qui a duré 21 jours, les leaders de partis et les candidats en lice se sont déployés pour convaincre les citoyens du bien-fondé de leur discours politique.