C'est sans doute une première dans l'histoire des législatives algériennes depuis l'indépendance du pays : les électeurs, qui seront appelés à voter aujourd'hui pour le renouvellement de la Chambre basse du Parlement puiseront, d'un nombre inhabituel de listes électorales, ceux qui les représenteront durant le prochain quinquennat. Pas moins de 44 formations politiques sont en lice alors que les indépendants seront représentés par 183 listes sur un total de 2 037 listes de candidatures en course pour les 462 sièges que comptera la nouvelle assemblée populaire. 25 000 candidats, soit un peu plus de la moitié que lors des précédentes législatives de 2007. Mais sur ce «tas» de postulants, deux pôles essentiels se dégagent et autour desquels la «bataille» se jouera : le traditionnel axe composé par le duo FLN-RND, majoritaire dans la législature sortante, et celui formé par la désormais alliance de «l'Algérie verte», composée des trois principales formations islamistes que sont le MSP, le Mouvement Ennahda et El-Islah. Parmi les nouvelles formations autorisées à activer par le ministère de l'intérieur à la veille de cette échéance, citons le Parti de la liberté et de la justice (PLJ ) ; le Front national des indépendants pour la concorde (Fnic) ; le Rassemblement patriotique républicain (RPR) ; le Parti patriotique libre (PPL) ; le Parti du Front de libération nationale (FLN) ; le Front El-Moustakbal ; le Front national pour la justice sociale (Fnjs) ; le Rassemblement algérien (RA) ; le Parti Ennour El-Djazairi (PED) ; le Parti national algérien (PNA) ; le Front du Changement (FC)… Les partis politiques, sont distingués par bulletin de vote grâce à des chiffres allant de 1 à 45, alliance politique comprise, alors que les listes indépendantes sont identifiées par des lettres alphabétiques en arabe. Si l'attribution des chiffres aux listes des partis politiques a été faite par tirage au sort, l'ordre de la lettre alphabétique attribuée à chacune des listes des indépendants a été défini en fonction de la date du dépôt de dossier de candidature. Cela étant et en dépit de cette «profusion» de sigles, le véritable enjeu de cette élection demeure le taux de participation à propos duquel observateurs avertis et représentants de l'opposition prédisent une abstention historique. M. C.