Les centres et instituts de formation professionnelle ont ouvert leurs portes hier à 650 000 stagiaires, entamant ainsi une rentrée scolaire 2008-2009 sous le sceau de la nouveauté. En effet, la chance est désormais donnée à tous les postulants, sans exception, y compris ceux qui n'ont jamais suivi une scolarité, autrement dit les analphabètes, ainsi que les enfants victimes du terrorisme qui ont interrompu leur scolarité durant les années 90. Ceux-ci pourront désormais avoir un métier, à l'issue d'un cycle de formation. Concernant cette dernière catégorie, 80 spécialités ont été créées à son intention. Ce sont les deux axes auxquels le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M. El Hadi Khaldi, a fait mention dans une lettre qui a été lue hier lors de l'ouverture solennelle de la nouvelle session de la formation professionnelle à travers le pays. Le développement de la formation continue, l'adéquation entre la formation professionnelle et le marché du travail, les besoins du développement et la prise en charge des jeunes qui n'ont jamais été à l'école ou l'ayant quittée d'une manière précoce sont les principaux points soulignés par le ministre. Il y a lieu de noter que 200 000 nouveaux postulants devaient rejoindre hier les différentes structures de formation à travers le pays. Afin d'éviter la surcharge, 39 nouveaux établissements de formation et d'enseignement professionnels viendront renforcer le nombre de structures existantes qui s'élèveront ainsi à 1 035. Le ministre de tutelle a assuré que tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour réussir cette rentrée. Une enveloppe de 40 milliards DA a été dégagée à cet effet. Il semble que tout est mis en œuvre pour que la formation professionnelle cesse d'être à la traîne de l'enseignement et qu'elle puisse permettre à la fois à de jeunes gens d'acquérir un métier valorisant et de pourvoir l'économie nationale en différentes spécialités nécessaires à son développement. D'autant plus que les points forts de ce secteur s'articulent notamment autour de la réhabilitation des métiers de l'artisanat traditionnel, de la revalorisation et du développant des autres métiers manuels, en particulier ceux du bâtiment et des travaux publics et de l'agriculture.