La carte d'identification fiscale magnétique (NIF), qui a accusé un retard flagrant quant à sa délivrance, est actuellement en possession de plus de 80% des opérateurs nationaux activant dans le secteur du commerce d'import/export, selon les chiffres des services douaniers du port de Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen. Ces mêmes services affirment qu'il ne reste plus que quelques opérateurs qui n'ont pas encore reçu ce document, exigible au port. La situation endurée par les opérateurs économiques, auxquels on a imposé cette carte pour effectuer différentes transactions commerciales au niveau du port de Ghazaouet, a été, selon un importateur que nous avons rencontré, la cause de pertes enregistrées par la majorité d'entre eux qui activent aussi bien au port de Ghazaouet que dans les autres ports du pays. A propos des raisons qui ont dicté l'adoption de cette carte d'identification fiscale, les services douaniers indiquent que son usage a été rendu indispensable pour, d'une part, la création d'un fichier national en vue de l'identification de tous les importateurs et, d'autre part, endiguer le phénomène de la fraude fiscale qui mine le pays et son économie. Au port de Ghazaouet, on explique que l'entrée en vigueur, au début du mois d'octobre, de ces nouvelles procédures pour le déroulement des activités de commerce extérieur, sont en application des articles 41 et 42 de la loi de finances 2006. «Le ministère algérien des Finances a informé toutes les administrations, fiscale, douanière et bancaires, liées aux opérations de commerce extérieur [import et export], que celles-ci seront dorénavant effectuées à l'aide d'une nouvelle carte magnétique portant le numéro d'identification fiscale [NIF].» Aussi les douanes et toutes les administrations concernées ne peuvent-elles qu'appliquer cette instruction en exigeant que toutes les procédures administratives fiscales, douanières et bancaires liées au commerce extérieur soient effectuées après présentation de cette nouvelle carte d'identification fiscale. A ce propos, les responsables s'accordent à dire que la bonne maîtrise et gestion de la fiscalité reste une priorité dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. C'est pourquoi, a-t-on ajouté, la carte en question contribuera à l'épuration du secteur du commerce de tous les fraudeurs. Mais la carte NIF n'est pas une fin en soi et il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer la fraude et la corruption en Algérie.