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Seuls 452 sur 2 000 importateurs ont retiré leurs cartes NIF à Oran La nouvelle législation fait des émules auprès des opérateurs du commerce extérieur
La baisse sensible dans l'activité d'import/export que connaît le port d'Oran continue de sévir. Les responsables de l'Entreprise portuaire d'Oran ne savent plus où donner de la tête tant il est vrai que pareille situation reste grandement préjudiciable compte tenu des faibles ressources à sa disposition. Les opérateurs du commerce extérieur continuent de bouder le port et les activités d'import/export. Malgré le report de la date butoir, initialement fixée au premier octobre, les importateurs ne se bousculent pas au portillon de la direction des impôts de la wilaya, croit-on savoir. Ainsi, sur plus de 2 000 opérateurs économiques recensés activant dans le secteur du commerce extérieur seuls 452 ont déposé les dossiers nécessaires et disposent actuellement de la fameuse carte magnétique dotée du numéro d'identification fiscale NIF. La nouvelle date butoir fixé par le ministère des Finances ne devrait pas changer beaucoup de choses, tant il est vrai que beaucoup d'opérateurs, notamment les importateurs, ne disposent pas de registres du commerce, et ne sont pas domiciliés conformément aux dispositions régissant le domaine du commerce extérieur. Parallèlement, la direction ou les inspections des impôts reçoivent quotidiennement la visite de dizaines d'importateurs venus pour des réclamations et exprimer leur colère à l'égard de cette nouvelle législation. Mais sans plus. En fait, la mise en circulation de la NIF permettra aux différents services, notamment les douanes, les impôts et les services du port de suivre et d'établir un contrôle exhaustif de l'activité des opérateurs économiques établis dans le commerce extérieur. «C'est une bonne chose à mon avis. Pour moi, cela n'a pas été très difficile étant donné que je suis en règle depuis le début de mon activité en 1978. Ce qui n'est pas le cas pour nombre d'opérateurs qui pullulent dans l'enceinte portuaire d'Oran. C'est une bonne chose dans la mesure où ces dispositions agissent comme une opération d'assainissement de la profession qui a été gangrenée par des importateurs/importateurs parasitaires. Il faut que les pouvoirs publics sévissent dans ce domaine. Ce n'est plus permis de se tromper aujourd'hui», note un importateur qui a requis l'anonymat pour des raisons évidentes. «J'ai beaucoup d'amis qui ont abandonné pour d'autres raisons. Je ne voudrais pas qu'ils se sentent visés par mes propos», tiendra-t-il à préciser. Il y a lieu de rappeler que la nouvelle législation impose aux opérateurs du commerce extérieur la présentation de la nouvelle carte magnétique comportant le numéro d'identification fiscale NIF. La carte magnétique prévaut dans toutes les transactions et les procédures bancaires, fiscales et commerciales, conformément aux dispositions des articles 41 et 42 de la loi de finances pour 2006. Alors qu'elle devait être applicable le 1er octobre dernier, les dispositions de la nouvelle loi en ont finalement surpris plus d'un parmi les opérateurs du port d'Oran. Ces derniers doivent retirer leurs cartes auprès des services de la Direction des grandes entreprises (DGE) pour les contribuables qui en relèvent, ou encore des inspections des impôts territorialement compétentes pour retirer leur nouvelle carte magnétique. Sans cela, aucune transaction n'est permise. De telles dispositions sont à même de mettre un terme au phénomène des importateurs fictifs et de la fraude fiscale.