L'université Abderrahmane Mira de Béjaïa a ouvert, dans la matinée d'hier, les 2èmes journées universitaires euro-méditerranéennes, traditionnellement consacrées à la vulgarisation du programme Averroès (Ibn Rochd) portant sur la coopération et les échanges académiques entre les deux rives. Un partenariat scientifique, financé par la Commission européenne à hauteur de 5,2 millions d'euros chaque année, et qui relie 9 universités du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) et 11 universités européennes (France, Belgique, Espagne et Italie). L'initiative profite cependant à 78% aux pays de la rive sud, car le mouvement inverse est plutôt rare. Trois universités algériennes (Oran, Béjaïa, Constantine) adhèrent à ce consortium qui offre annuellement des centaines de bourses d'études et de recherche ainsi que des stages de formation aux étudiants et aux personnels des institutions concernées. Pour l'exercice 2008/2009, ce dispositif offre 326 bourses de mobilité pour différents niveaux (LMD, post-doctorat, enseignants-chercheurs). «Après sa mise en application l'année dernière, l'expérience s'avère concluante et de nombreux universitaires algériens postulent à cette démarche. A Béjaïa, nous traitons des demandes émanant de diverses universités de la région centre du pays comme Blida, Jijel, Sétif ou Boumerdès», explique M. Bezzi, directeur des relations extérieures à l'université de Béjaïa, en soulignant qu'une vingtaine d'étudiants béjaouis ont bénéficié l'an dernier de ce programme pour s'inscrire dans diverses universités françaises comme Montpellier I, II et III, Perpignan ou Marseille. Plusieurs thématiques prioritaires sont couvertes par le projet dont les sciences médicales, les sciences naturelles, les sciences de l'ingénieur, la technologie, les sciences appliquées, le management, la gestion, le droit, les sciences sociales, l'écologie ou les études de transports.