Organisé par la section féminine de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), en collaboration avec le Centre américain de la solidarité internationale syndicale, un séminaire de formation au profit des adhérentes se tient depuis hier et ce, jusqu'au 29 octobre, à Alger, sur le thème de «l'égalité homme /femme, au cœur du travail décent». Cette rencontre se veut être une célébration du centenaire de la Journée mondiale de luttes des femmes qui vient rappeler chaque année que l'idéal de ces dernières d'acquérir leurs droits est encore loin à atteindre. «Toute personne dans le monde devrait pouvoir avoir un emploi lui permettant de mener une vie digne répondant à ses besoins essentiels. A cette fin, l'emploi est un facteur fondamental. C'est pourquoi il conviendrait d'exhorter tous les gouvernements à se consacrer davantage à la création d'emplois, et pas seulement de tout emploi, mais bien d'emplois décents pour tous», dira Mme Soumia Salhi, présidente de la Commission nationale des femmes travailleuses (CNFT), à l'ouverture des travaux de cet atelier. «Dans de nombreux cas, on affirme que les pays ne peuvent se permettre des salaires équitables ni de meilleures conditions, toutefois, les bénéfices à long terme prédomineront rapidement sur les coûts à court terme. C'est pourquoi le travail décent est la meilleure manière de lutter contre la pauvreté mondiale», ajoute-t-elle avant de préciser que, pour la majorité des personnes dans le monde entier, l'insuffisance d'emplois induit nécessairement la pauvreté. Les travaux de cet atelier sont axés sur trois thèmes : le droit au travail, la solidarité et l'éradication de la pauvreté et des inégalités. Il s'agit, pour le premier thème, d'aborder «les droits fondamentaux de syndicalisation, de reconnaissance et de négociation collective, la protection de la discrimination, du travail forcé et du travail des enfants ainsi que le droit à un environnement de travail sain et sûr». «Se pencher sur la solidarité, explique-t-on, c'est aborder les actions pratiques impliquant une coopération entre les affiliées dans différents pays, de manière bilatérale ou multilatérale». Entendre par cela également des activités «à l'appui des syndicats victimes des attaques des gouvernements ou des employeurs, une assistance pratique pour les syndicats nécessitant un soutien à leur travail de campagne ou cherchant à syndicaliser les travailleurs dans le travail formel et informel et non protégé». S'agissant de l'éradication de la pauvreté et des inégalités, la question renvoie à la campagne mondiale contre la pauvreté, ainsi que des questions liées au commerce mondial, à l'aide et aux investissements. Lors des différentes interventions, l'actualité marquée par la crise internationale mondiale s'est imposée à travers l'inquiétude des syndicalistes quant à ses retombées sur l'économie nationale et les postes d'emploi. A noter, enfin, que toutes les wilayas du pays sont représentées par une syndicaliste, les adhérentes devant contribuer chacune au débat et à l'animation de cette session de formation. M. C.