La réforme du marché financier refait surface, au lendemain de la fin de mission annoncée du président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), M. Ismail Noureddine, «dont le mandat a pris fin le 1er juin» dernier, selon un communiqué de la Cosob. La Cosob a précisé qu'«en attendant la nomination du nouveau président de la Commission par les autorités compétentes, conformément aux formes et procédures prévues par la législation et la réglementation en vigueur concernant la nomination aux fonctions supérieures de l'Etat, la Commission présidée par un membre désigné par ses pairs, en application de son règlement intérieur, a chargé le secrétaire général de la gestion des affaires courantes de la Cosob». Il s'agit donc de M. Samir Degaichia, qui assurera la gestion des affaires courantes de l'institution. Selon certaines sources, le président de la Cosob aurait été limogé en raison de ses positions relatives à la situation de la Bourse d'Alger. Toutefois, ce qui importe aujourd'hui c'est l'avenir des chantiers engagés par la Cosob, qui risquent encore de traîner sachant que le travail qui attend ce secteur est énorme, avec le retard pris dans l'association du secteur privé dans le marché. La réforme de ce secteur est perçue, en fait, comme l'un des principaux axes relatifs au développement du privé, mais aussi de l'ouverture des entreprises publiques à de nouveaux modes de gestion en ouvrant leurs capitaux à d'autres parties, y compris le grand public. Si pour le moment les choses n'ont pas connues de grandes avancées, étant donné que seule une entreprise privée a décidé de s'aventurer dans la Bourse d'Alger, l'Etat a affiché sa volonté de booster l'activité boursière dans le pays. Plusieurs incitations ont été décidées par l'Etat, mais le gros du travail reste à faire. Les premiers résultats de la réforme du secteur, menée avec des experts internationaux, a préconisé d'engager quatre actions d'envergure qui, à terme, permettront une redynamisation du marché boursier. Il s'agit de consolider par la Bourse les opérations de partenariat réalisées entre l'Etat et le public, et ce afin de céder au public une partie des actions détenues par l'Etat, favoriser l'émergence de partenaires stratégiques pour l'Etat en cédant des actions en bourse à des partenaires privés, mais aussi au grand public. La Cosob a recommandé, en outre, que le public détienne 20 à 30% des actions cédées. Parmi les options retenues, l'ouverture des capitaux de certaines entreprises disposant de projets de croissance dans des secteurs concurrentiels. Globalement, la réforme entamée déjà l'année dernière suit son cours, mais les réticences affichées par le secteur privé freinent énormément le développement de ses activités. S. B.