[image] Par Adel Bounaceur Dans ce but, le bosnien Vahid Halilhodzic a été nommé, en juin 2011, pour réussir la mission que lui a confiée l'instance suprême du football algérien, et pour réaliser le rêve des Algériens de voir leur sélection faire un impact en CAN 2013 et en Coupe du monde 2014 de Rio. Le Rwanda sera la première piste de VH, dans ce groupe H, qui comprend aussi le Rwanda, le Mali et le Bénin. « Les débuts sont très importants. C'est pour cela que le coach incite les joueurs à faire de leur mieux. «Peu importe l'adversaire. Dans ce genre de qualifications, il n'y a pas de matches faciles, et les petites erreurs peuvent avoir de grandes conséquences», a dit le coach des Fennecs. La Gambie, en CAN 2013, n'est pas un adversaire inquiétant pour les Verts, que ce soit du côté du calibre de ses éléments, ou de son palmarès. Mais tel n'était pas le cas du Mali, qui a bousculé l'Algérie, lors des qualifications du mondial. Ainsi, le coach Vahid veut mobiliser ses joueurs, afin de minimiser les risques. Bien qu'il ait disputé plus d'une douzaine de rencontres, afin d'appliquer ses nouvelles méthodes et de trouver la bonne formule pour les Algériens, le technicien bosnien a mené un dernier regroupement en Algérie, où il a joué contre des équipes du Niger en amical, du Rwanda, du Mali et de la Gambie en officiel. Les coéquipiers de Islem Slimani, la nouvelle coqueluche des Verts, ont laissé une forte impression, malgré la défaite subie face aux Aigles du Mali La marge de progression d'un bon nombre de joueurs devrait favoriser un autre esprit de jeu, exiger des options plus adéquates et faire appel à des conceptions plus adaptées. Il y en a pour tous les goûts. D'une façon ou d'une autre, le match face à la Gambie devrait imposer à l'équipe algérienne de nouvelles prérogatives, pouvant répondre aux aspirations qu'elle nourrit et aux objectifs auxquels elle ne peut que s'identifier, notamment à travers ce qu'elle est censée laisser entrevoir, certes sur le terrain, mais aussi du point de vue moral, esprit et attitude. Il devrait y avoir, assurément, quelque chose d'assez particulier à entreprendre, à réaliser et surtout, pour une équipe appelée à prendre de plus en plus de hauteur, par rapport à ce qu'elle avait pris l'habitude d'accomplir. Il faut dire, à cet effet, que toute évolution est synonyme, quelque part, de reconversion et de transformation. La nouvelle dimension que la sélection se donne désormais dépend, sans aucun doute, de certaines priorités, pour ne pas dire d'exigences. Elle devrait forcément être bien différente de ce qu'elle était. Plus impliquée et beaucoup moins passive. Ça ne peut pas être seulement une rupture dans la conception et la manière de voir les choses. C'est surtout une adaptation à un contexte très spécial. Toute reconversion engendre certainement une forte implication de tous les acteurs. Il ne faut surtout pas oublier que les priorités préconisées, désormais en équipe nationale, doivent tourner vers la stratégie et la méthode, dans la mesure où elle se veut décidément beaucoup plus entreprenante dans ses ambitions et plus consciente de ses moyens. D'ailleurs, lorsqu'on arrive à un certain niveau de conscience, l'on ne peut être insensible à certaines exigences, susceptibles de dégager une véritable raison d'être qui touche, à la fois, le comportement et le rendement des joueurs sur le terrain. Il y a et il devrait y avoir, en cette étape décisive pour la qualification au Mondial, comme une remise en cause, par rapport à ce qui a été accompli jusqu'ici. Ça ne pourrait être autrement, pour une équipe qui sait pertinemment qu'elle n'a plus, pour ainsi dire, le choix ; qui se revendique plus qu'elle ne se cherche. Elle devrait avoir, forcément, de nouveaux repères à prendre fortement en considération, à valoriser davantage, le temps d'un match, et pendant quatre vingt- dix minutes de jeu.
La sélection est en bonne voie, elle doit favoriser l'esprit du jeu Les moyens, les individualités ne manquent pas à la sélection. Et il n'est pas difficile de le deviner, voire d'en saisir l'opportunité. L'ancien sélectionneur de la Cote d'Ivoire a testé plusieurs de joueurs, durant les 7 derniers mois. Et pourtant, certaines nouveautés semblent s'imposer, sur l'échiquier de Vahid Halilhodszic tel que le nouveau goléador : l'attaquant Islem Slimani, l'autre attaquant du Victoria Guimarães Hillel Soudani, le défenseur Carl Medjani et le gardien Doukha. L'attaquant-défenseur de l'ES Sétif Abderrahmane Hachoud, les milieux Adlene Guedioura et Lacen ont aussi beaucoup impressionné, sous la houlette du bosnien. Mais il est aussi clair que ce dernier compte beaucoup sur l'expérience des anciens éléments, au moins au début du parcours, pour mener les nouveaux, lors de ces qualifications. La marge de progression d'un bon nombre de joueurs devrait favoriser un autre esprit de jeu, exiger des options plus adéquates et faire appel à des conceptions plus adaptées. On aimerait penser que les joueurs y soient présents, pas seulement avec les jambes, mais aussi avec le cœur et la tête. Qu'ils se donnent sur le terrain avec autant de surpassement, d'inspiration et d'énergie tellement enflammée. L'équipe nationale n'est pas censée ignorer qu'elle ne peut pas continuer à s'exprimer, notamment en prévision du match du troisième tour de la CAN, dont le tirage au sort aura lieu le 05 juillet, à Johannesburg, de la même façon, tout en subissant les mêmes contraintes. Si elle dispose des moyens susceptibles de lui permettre d'évoluer autrement, elle se doit de se donner un autre style de jeu, un autre mode de fonctionnement, et surtout une marge de manœuvre plus libérée et plus épanouissante…A tous ceux qui ne veulent pas le croire, et peut-être bien qu'ils ont leurs raisons, on a envie de leur répondre que le football a toujours été un «entraîneur», un «passeur» de génie, mais aussi des contextes et des situations favorables. Pas étonnant qu'on en soit là car, dans une certaine mesure, la réussite des adaptations en sélection, et chez toute équipe qui tient à se valoriser à travers de véritables considérations de jeu, ne nous y trompons pas, c'est aussi la réussite de certaines idées, d'un mode de fonctionnement et de responsabilisation adéquat. Au point où l'on en est aujourd'hui, l'on pense que la sélection algérienne aurait intérêt à fonder le jeu sur les dispositions naturelles de ses joueurs. C'est clair, avant qu'il n'y ait une équipe, des joueurs et des entraîneurs sur le terrain, il y a surtout un état d'esprit, un contexte, un environnement favorables et motivants, qui sont capables d'assurer les meilleures conditions de s'exprimer…Lorsqu'on passe d'une phase à l'autre, d'une étape à l'autre, beaucoup de choses évoluent. Donc, la gestion humaine ne peut plus être la même. Les arguments et les convictions aussi…Il est convenu que la sélection d'aujourd'hui reste capable de tout. Du meilleur certainement plus que du pire. Elle ne se fait point intimider par le nom de ses adversaires. Elle se fait de plus en plus raison sur le terrain. Sans rien lâcher....