Pas de véritable favori dans cette confrontation que les Allemands qui se sont qualifiés au détriment de valeureux Grecs suivront attentivement. La sélection des «Three Lions», qui a terminé première de son groupe «D» avec 7 unités, aura fort à faire face à la «Squaddra Azzura» qualifiée grâce à sa seconde place dans le groupe «C» avec un match référence face à l'excellente équipe de Croatie pour leur deuxième match du tournoi. Si l'effectif de Roy Hudgson sera au complet pour ce match, celui de Prandelli a reçu un gros coup dur avec l'absence de Giorgio Chiellini, le taulier de la défense transalpine. Blessé (déchirure au biceps fémoral gauche) à l'occasion du dernier match face à l'Irlande du Sud, le« juventini» ne pourra pas tenir sa place au sein du onze italien. Cependant, le coach de la «Nazionale» a de bons noms (comme Maggio le joueur de Naples) sur le banc de touche pour combler le vide que laissera le longiligne défenseur de 27 ans avec sa grande expérience malgré son jeune âge. Pour leur part, les Anglais ont été (trop) poussifs pour passer la première dans leur groupe. Après un nul contre la France (1/1), ils ont réussi à disposer de la Suède (3/2) puis de l'Ukraine (1/0). Avec 5 buts marqués et 3 encaissés, l'équipe d'outre Manche parait trop fébrile derrière pour résister aux assauts du duo Antoni Cassano – Mario Balotelli. Ce dernier connaît bien le jeu anglais puisqu'il évolue en Premier League aux cotés de Julian Lescott qu'il sera amené à croiser sur la pelouse de Donbass Arena. «Affronter Mario sera une tâche difficile», a prévenu Lescott en conférence de presse jeudi. «Nous connaissons ses qualités. A chaque instant, il peut créer quelque chose», a ajouté le défenseur anglais. Des déclarations qui démontrent le talent du jeune attaquant italien d'origine ghanéenne aux «comportements étranges» lui valant tout l'intérêt de la presse mondiale qui en fait parfois son chouchou, comme après son superbe but face à l'Irlande du Sud, ou sa victime avec une «vie mouvementée» en dehors des terrains ou parfois en dedans. Son «rival», le joueur de Manchester United (puisque «Super Mario» évolue à City), Wayne Rooney a signé son retour avec un but face à l'Ukraine. Son «come-back» après une suspension soulage les supporters de l'Angleterre ravis de retrouver un joueur pouvant changer à lui seul le cours d'une rencontre. A ce stade de la compétition, la présence d'un joueur comme «Wazza» (comme les supporteurs de «United» l'appellent affectueusement) pourra faire la différence et faire sauter le coffre-fort italien. Lors de cette empoignade qui promet d'être âprement disputée, sept des protégés de Cesare Prandelli seront sous la menace d'une suspension s'ils reçoivent un carton jaune, il s'agit du gardien Gianluigi Buffon, trois défenseurs, Leonardo Bonucci, Christian Maggio et Federico Balzaretti, ainsi que trois milieux de terrain, Daniele De Rossi, Thiago Motta et Riccardo Montolivo, et l'attaquant...Mario Balotelli qui pourraient manquer les demies. Côté anglais, Ashley Cole, Steven Gerrard, James Milner, Alex Oxlade-Chamberlain et Ashley Young devront aussi faire attention pour ne pas avoir de «biscotte». Tout ça pour dire que même si la rencontre se jouera sous haute tension, les acteurs doivent maîtriser leurs nerfs et rester lucides et les Anglais savent que même si tous les chemins mènent à Rome, un seul les mènera en demies et c'est celui de la victoire. Une victoire (4 buts à 2) qui a permis à la National Mannschaft de venir à bout de la Grèce. Même si Samaras (55') avait répondu à l'ouverture du score de Phillip Lahm (39') maintenant un suspens qui n'avait pas duré trop longtemps puisque six minutes plus tard, Sami Khedira redonnait l'avantage aux Allemands avant que Mioslav Klose (68') et Reus (74') ne «balaient» les derniers espoirs de Salpingidis, qui avait réduit le score sur penalty (89'), et de ses camarades. Avec ce 4e succès en autant de matchs, l'équipe de Joachim Low accède au carré d'as auquel elle est désormais habituée assumant complètement son statut de super favori du tournoi. M. T.