Photo : M. Hacène De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Pour une capitale de l'Est, Constantine renferme des quais sans attrait et sans «respect» pour ses routards. A l'Est comme à l'Ouest où sont implantées les deux gares routières, le panorama fait fuir le moins pressé des voyageurs. Le Plan bleu est entré en action à Constantine. Une bonne aubaine pour les enfants scolarisés et leurs parents «non véhiculés» pour se rendre à la mer. «Des bus autorisés desserviront, chaque week-end, à partir des 12 communes, les plages et ce, jusqu'à la fin du mois d'août», a-t-on appris auprès du directeur des Transports. A cet effet, des autorisations sur «étude» ont été attribuées aux transporteurs de voyageurs intéressés par le Plan bleu. Cela étant, l'aspect est relatif au renforcement des lignes, en perspective de la saison estivale. A l'inverse, pieds au sol, le voyageur qui foule le sol constantinois est, d'emblée, frappé par un panorama des plus moches qu'offrent les deux gares routières. Celle de l'Est emboîte le pas pour l'anarchie à celle de l'Ouest. Au point de plonger les visiteurs dans un décor lugubre. Faudra-t-il avouer, voire imputer aux responsables qui se sont succédé à la tête des gares routières principales de la ville le laisser-aller ? Une passivité qui aura terni la devanture et les alentours de ces espaces censés refléter l'intérieur de la cité millénaire. Pendant la saison estivale, les ennuis se multiplient aux abords des espaces où les passagers sont confrontés à divers aléas relatifs, notamment, aux retards qu'accumulent certains opérateurs de bus et de taxis. Ce qui, évidemment, ouvre la voie à d'autres chauffeurs, clandestins ceux-là, y activant et venant à la rescousse des personnes ayant raté le dernier ticket réglementaire. «Le transport à Constantine a grand besoin d'un lifting pour mettre fin au calvaire des usagers. Etant donné sa vocation de plaque tournante, la capitale de l'Est requiert une reconfiguration de sa carte routièr, notamment aux abords des stations et ce, pour permettre aux transporteurs des wilayates et communes limitrophes d'exercer dans des conditions non seulement «éclaircies» mais aussi répondant à la charte arrêtée par la Direction des transports», expose un chauffeur assurant la liaison Constantine-Annaba. Au moins 220 rotations/jour sont assurées au niveau des quais de cette région. Un flux qui demeure difficile à réguler si l'on prend en compte la répartition des horaires souvent entachés par l'attitude d'opérateurs privés faisant fi de la ponctualité et du règlement. A vrai dire, le transport des voyageurs souffre cruellement, actuellement à Constantine, quoique hautement sollicité par des chômeurs via le principe des PME et dispositifs d'emploi. «Je pense qu'avec l'ouverture de la station multimodale à Zouaghi dans un peu moins d'une année, la problématique que subit le secteur verra un dénouement heureux», a avoué un responsable. Ainsi, les deux gares devraient être déplacées à Zouaghi .Une option qui rétablira le trafic routier, vu l'itinéraire imposé, dont un tronçon mène vers la section de l'autoroute Est-Ouest. Soit un allègement considérable. En parallèle, la Direction des transports compte mettre à jour deux nouvelles gares routières de type A au Nord-Est et au Sud-Ouest. En plus, des études sont menées pour mieux desservir les communes de Hamma-Bouziane et d'Aïn Abid et la réalisation de treize stations urbaines dont sept au chef-lieu, trois à Khroub et une dans chacune des localités, à savoir Hamma-Bouziane, Didouche-Mourad et Ben Badis. Ceci, conformément aux programmes de l'actuel plan quinquennal. En somme, la wilaya de Constantine devra patienter quelques mois pour voir son réseau de transport devenir fluide tout en respectant les horaires et l'environnement, non seulement en été, mais à longueur d'année. Les exploitants de bus et autres types de moyens de locomotion ne doivent pas être écartés si on veut assainir le transport.