Federico Luzzi, s'il n'a pas le mérite d'avoir fait une grande carrière dans le tennis mondial quoiqu'il ait figuré dans le top 100 (92e rang) n'en fait pas moins l'actualité depuis une semaine parce que terrassé par une leucémie foudroyante. Oui ! Cela existe : il n'avait que 25 ans le 25 octobre dernier. En fait, peu importe que la leucémie soit foudroyante ou lente dès lors qu'elle bouleverse la vie des personnes qui en sont atteintes et plonge dans la détresse leurs proches. Néanmoins, si les traitements ont nettement évolué et permettent de juguler une telle maladie ou d'en atténuer sérieusement les effets, l'un des moyens radicaux d'y faire face reste la volonté du malade et de son entourage de ne pas perdre espoir. Une solidarité agissante en milieu familial n'exclut pas l'émergence et la disponibilité d'excellents traitements depuis quelques années. Même s'il est vrai qu'ils demeurent, en Algérie, au stade du tracé de plans sur la comète, et permettent d'obtenir de formidables résultats comme le fait d'augmenter l'espérance de vie d'une manière significative au sein d'une population concernée. En tout état de cause, la leucémie sous toutes ses formes semble être le parent pauvre de la médecine dans notre pays. La qualification sans doute réductrice de «cancer du sang» permet un traitement théorique et est devenue par la force des choses et de l'habitude patrimoine du jargon populaire. Partant de cette vérité, tout débat autour de la leucémie est automatiquement, donc arbitrairement, évacué. Les appels au secours, malheureusement demeurés sans écho, d'internautes algériens et des victimes de la leucémie constituent la meilleure preuve au moment où, autour d'un sujet aussi important, les plus grands forums de discussion foisonnent ailleurs. Cette passivité générale face à cette maladie qui fait des ravages ne peut qu'inciter à se faire du mauvais sang… obligatoirement. A. L.