L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) a dressé un tableau peu reluisant du secteur des Btph en Algérie. Un certain nombre de problèmes, rencontrés par les entreprises activant dans ce secteur, notamment celles affiliées à cette association, ont été mis en exergue. Et pour permettre aux PME de s'adapter au contexte économique national qui est en mutation rapide et profonde, cette association a arrêté un certain nombre de recommandations. Selon son président, celles-ci ont été adressées mardi dernier à la présidence de la République, au Premier ministère, ainsi qu'aux départements ministériels concernés (Travaux publics, Habitat, Finances, Industrie et Hydraulique). M. Kheloufi a fait savoir, jeudi dernier en marge d'une réunion du bureau national de l'Agea, que l'ensemble de ces revendications vont améliorer les capacités de ces entreprises sur les plans organisationnel, gestion, production et productivité. «Cela n'en diminue en rien l'importance des autres paramètres, notamment les formations professionnelle et pratique, le perfectionnement à l'utilisation de techniques de production, la maîtrise des procédures de gestion et autres», selon l'Agea. Quelles sont les principales revendications de cette association ? Son président a indiqué qu'elle a notamment proposé aux autorités un allègement de la fiscalité pour les PME du bâtiment, notamment une réduction de la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) afin de leur permettre d'améliorer leur compétitivité. «L'Agea a demandé que le taux de la TAP soit ramené de 2% à 1% pour améliorer la situation des entreprises de Btph qui peinent à s'adapter au contexte économique national», selon M. Kheloufi qui a regretté la «frilosité» des banques pour le financement des entreprises du Btph. «Les établissements financiers répondent parcimonieusement aux sollicitations des PME qui ont besoin de capitaux d'amorçage et d'investissement», a noté le président de l'Agea. L'IRG sur bénéfice/IBS demeure, pour l'Agea, assez lourd, élevé et fragilise de ce fait l'entreprise. D'où, la nécessité d'une révision à la baisse du barème actuellement mis en application. S'agissant des charges parafiscales notamment la cotisation Cnas, l'Agea souhaite que la part patronale en vigueur, estimée à 26%, soit ramenée à 18% à savoir un abattement de 8%. Cette association propose que la cotisation Cacobatph soit allégée à 10% au lieu de 12,21%, et de critiquer également le «manque de communication» entre l'administration et les entreprises empêchant les entreprises de mieux appréhender le marché. «L'administration entretient une bureaucratie handicapante à laquelle s'ajoute l'absence de mobilisation des institutions en charge du développement de l'entreprise», peut-on lire dans la plateforme de revendication. Sur un autre registre, le premier responsable de cette association s'est dit «satisfait» des mesures prises par le groupe Gica (ciments) pour faire face à la hausse des prix et à la pénurie de ciment pendant l'été. S. B.