Photo : S. Zoheir Synthèse de Wafia Sifouane Invité de l'espace Plasti qui abrite actuellement les soirées des Mille et une news, un évènement organisé par le quotidien Algérie News, le directeur général de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), Samy Bencheikh, a affirmé, lundi soir dernier, que «la lutte contre le piratage et l'exploitation informelle des produits artistiques et intellectuels est devenue une nécessité absolue devant l'évolution des supports et des nouvelles technologies». Profitant de la présence de différents acteurs du domaine artistique, le responsable a lancé un appel au secteur de la justice afin «d'appuyer plus sévèrement» la lutte contre le piratage et l'exploitation informelle des produits artistiques et intellectuels, rapporte l'APS.Devant la facilité d'accès aux produits intellectuels qu'offrent Internet et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que le développement du marché informel, surtout en matière de cinéma et de musique, tous les participants s'accordent à dire que «la sensibilisation menée par l'Onda et sa quarantaine de contrôleurs n'est plus suffisante» et que l'exploitation informelle devrait être sévèrement punie par la loi.En rappelant le rôle de l'Onda, qui consiste en la gestion commune des droits d'auteurs et droits voisins, Samy Bencheikh a soulevé le problème de la «communication publique», à savoir l'exploitation des œuvres dans les espaces publics tels que les cafés et restaurants, ainsi que lors d'évènements culturels, dont les gérants ou organisateurs ne règlent que très rarement leurs redevances à l'Office. Plus grave encore, le responsable a affirmé que «90% des organisateurs d'événements culturels tels que les festivals musicaux ne payent pas leurs redevances, ce qui représente pour l'office un manque à gagner d'au moins 60 million de dinars». «Sans parler de la communication publique qui représente pour des offices étrangers la plus grande partie de leurs recettes», a ajouté M Bencheikh. Par ailleurs cette rencontre était aussi l'occasion pour des opérateurs du secteur des arts de discuter directement, avec le directeur de l'Onda de leurs préoccupations. Dans ce sens, M. Bencheikh a présenté le second volet de l'activité de l'Onda qui consiste à soutenir et diffuser les créations artistiques par le biais d'aides financières aux auteurs (aide à l'écriture et subventions au cinéma) et parfois même aux organisateurs d'événements comme c'est le cas pour le Festival national de musique chaâbi qui a bénéficié de l'aide de l'Office pour le transport des participants.