Trois axes, à savoir «les médias et la technologie», «l'économie et le management» et «culture et société», devront être examinés et débattus lors d'un colloque international sur le thème «Mondialisation, culture et communication», ouvert samedi dernier à l'université «Mohamed Seddik Benyahia» de Jijel. Initiée par la faculté de gestion de l'université de Jijel, en collaboration avec l'université Robert Schuman de Strasbourg (France), cette rencontre de trois jours, qui se penche, selon ses organisateurs, sur un thème «plus que jamais d'actualité», s'inscrit dans le cadre de la convention qui lie depuis 2006 les universités de Jijel et de Strasbourg et qui s'est traduite par de «nombreuses activités d'échanges». Des universitaires et chercheurs du Mexique, du Canada, du Congo, de France, de Belgique, du grand-duché du Luxembourg, du Mali, de Grèce et d'Algérie, animeront des conférences sur le sujet à l'ordre du jour de cette rencontre qui se veut, selon les organisateurs, une «continuité de la réflexion sur les questions de culture et de communication dans le contexte de mondialisation, amorcée déjà lors du précédent colloque de Brazzaville et de Kinshasa en avril 2007». Le recteur de l'université de Jijel, M. Abderrazak Hamdi, a noté, à l'ouverture des travaux, que ce colloque «marque le début d'une fructueuse coopération de l'université de Jijel avec des universités étrangères». La coopération entre les universités de Jijel et de Strasbourg est sur la «bonne voie» et est appelée à «s'intensifier au fil des années avec d'autres manifestations», a souligné, pour sa part, M. Malik Bouiacida, de l'université strasbourgeoise Robert Schuman. Le Congolais Alain Kiyindou, maître de conférences à la même université, a relevé de son côté que «le projet scientifique à la base de ce colloque est à inscrire dans la dynamique des réflexions menées sur le plan international par l'Unesco, au sommet mondial sur la société de l'information, où la question de la mondialisation des échanges est apparue comme une préoccupation majeure». Lui succédant, le Pr Claude Albagli, président de l'Institut CEDIMES (réseau francophone international de centres de recherches en économie et gestion), a rappelé dans une communication intitulée «le saut systémique et les enjeux de communications», que le monde contemporain est «le fruit de deux éléments : un référent fondé sur le primat de l'économie et un système basé sur la mondialisation, tous deux interdépendants du fait des techniques de communication». Après s'être longuement attardé sur le référent, le système et les enjeux, cet universitaire a estimé que, pour redresser cette «impossible équation», il faut modifier certains paramètres qui sont la «décroissance». Cette «décroissance», a-t-il expliqué, «ne pourrait se faire sans une puissante modification du message médiatique», «la mutation des comportements pour modifier la demande», «la poursuite de la croissance en modifiant le système de production avec de nouvelles technologies et des énergies renouvelables pour un développement durable» et, enfin, «la partition sociale» qui ne laisse accéder qu'une fraction de la population au modèle consumériste et confinant le reste de l'humanité à un avenir contingent. Plusieurs conférences devaient être données en plénière, portant notamment sur le «multimédia culturel, l'impossible industrie», «la gouvernance internationale de l'Internet et le respect des identités», «l'internationalisation des universités virtuelles mexicaines en Amérique latine et dans les Caraïbes» par Amador Bautesta Rocio de l'université de Mexico, «la société de l'information et les entreprises algériennes», et «les NTIC et les dynamiques sociales en Afrique». La seconde journée des travaux sera marquée par d'autres communications, parmi lesquelles «l'économie islamique» par le professeur Laurent Gheeraert de l'université libre de Bruxelles (Belgique), «l'espace informationnel méditerranéen dans le contexte de la globalisation» par Yves Thépaut de l'université de Rennes (France), «le phénomène culturel tunisien entre le local et le global, une approche par médiatisation», par Nouzha Smati de l'université de Toulouse (France) et «la place de la diversité cultuelle dans la mondialisation» par Moussa Zouaoui de l'université Ferhat Abbas de Sétif. APS