Tout d'abord il y a eu ce 800 m et cet abandon qui a failli coûter la finale de sa vie à Taoufik. La victoire du natif de Souk Ahras est belle et il ne la doit qu'à lui. SEUL! Il savait qu'il avait rendez-vous avec l'histoire. Il était là au bon endroit, au bon moment. Il est 21h15, l'Algérien s'aligne auprès des grands sur la ligne de départ. Les redoutables Kenyans, emmenés par Asbel Kiprop, champion du monde et vice-champion olympique, sont là. Pas de quoi le déstabiliser. La course débute. L'athlète de 25 ans se place parmi le dense trafic. Dans le tempo de la course, il est gêné par le Qatari Mansoor Ali Belal et Nixon Kiplimo Chepseba (Kenya) qui essayaient de lui boucher l'issue de sortie. À ce moment-là, le nouveau champion olympique décide de s'extirper du piège et rejoint la tête de la course en compagnie de Silas Kiplagat, l'autre favori de la course, à 600 mètres de la ligne d'arriveée. 300 mètres plus loin, c'est une accélération venue d'ailleurs qu'il imprime à son rythme et le détache de ses concurrents, en un mot du Morsli dans la foulée. Une foulée des plus élégantes. Magique ! Un finish époustouflant tout comme sa course. Tout le monde court après le lièvre Mekhloufi qui file vers la ligne d'arrivée pour y trouver l'or londonien après 3:34.08 de course. Les doigts pointés vers le ciel pour désigner les étoiles qu'il a tutoyées pour illuminer un tunnel bien obscur dans lequel se débat le sport national. «Kassamane» est entonné dans les travées du stade olympique de Londres, hier à 18h30, lors de la cérémonie de remise des médailles, un joli cadeau pour le journaliste du The Daily Telegraph. Le podium est complété par l'Américain Leonel Manzano (Argent) et le Marocain Abdalaati Iguider médaillé de bronze. Un peu plus rapide, sous une pluie légère, l'Australienne Sally Pearson a remporté le 100 m haies chez les femmes. Au passage, la sprinteuse de 25 ans a établi un nouveau record olympique avec ses 12.35. Elle a effacé les deux Américaines Dawn Harper et Kellie Wells médaillées d'argent et de bronze dans l'ordre. Championne du monde à Daegu (Corée du Sud), elle confirme son indéniable talent et s'impose comme la reine de cette distance. Dans le saut en hauteur, c'est le Russe Ivan Ukhov qui a sauté plus haut que tout le monde (2m38). Erik Kynard est arrivé juste derrière avec une barre de 2m33 alors qu'il y a eu trois médaillés de bronze : Mutaz Essa Barshim (Qatar), le Canadien Derek Drouin et Robert Grabarz du Royaume-Uni. Ils ont tous les trois franchi les 2.29 dès le premier essai. Au Royaume-Uni, les pistards britanniques se sont imposés comme les «kings» dans le vélodrome olympique. Sept «God save the Queen» y ont retenti. Ils ont fait aussi bien qu'à Pékin en 2008. La dernière médaille en vermeil est revenu au roi Chris Hoy dans l'épreuve de Keirin. Sextuple champion olympique, âgé de 36 ans, il dépasse Sir Steve Redgrave (aviron) qui a été médaillé d'or à 5 reprises. Le pays hôte a frappé fort dans une autre discipline, le triathlon. Les frères Brownlee sont tous les deux montés sur le podium. Si Alistaira a croqué l'or en 1h46:25, son frangin, Jonathan, a terminé 3e derrière l'Espagnol Javier Gomez. Au pingpong, les Chinois ont, eux auusi, confirmé leur domination en raflant 5 médailles d'or. En basket, les Françaises disputeront les demi-finales face à la Russie après leur succès sur la République Tchèque (71-68) alors que les Américaines, qui ont pulvérisé le Canada (91-48), affronteront l'Australie dans une finale avant la lettre, les 3 dernières éditions des J.O (Sydney 2000, Athènes 2004 et Pékin 2008 ayant été animées par ces deux géantes du basketféminin). Pour finir, et en football, le Brésil de Neymar retrouvera le Mexique pour l'or ce samedi. Les «Oriverdes» ont étrillé les Sud-coréens avec 3 buts à 0 grâce notamment à un doublé de Léonardo Damiao alors que le Mexique a disposé du Japon (3/1). M. T.