La leishmaniose est un problème sanitaire, sérieux. Les leishmanioses sont endémiques dans 88 pays et les quatre continents que sont l'Afrique, l'Amérique du Nord et du Sud, l'Asie et l'Europe. Au total, 350 millions de personnes sont exposées au risque de la maladie. Chaque année, on compte 500 000 nouveaux cas de leishmaniose viscérale et le nombre de cas des diverses formes de leishmaniose dans le monde entier est estimé à 12 millions, un tiers seulement de nouveaux cas étant officiellement déclaré. Mais, selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), «il y'a environ 1 million de nouveaux cas par an». La leishmaniose est transmise par la morsure d'un phlébotome, petit insecte ayant l'aspect d'un très petit moustique velu, de couleur jaunâtre. En Algérie, deux types de leishmaniose sévissent : la leishmaniose viscérale dont le réservoir animal est le chien et la leishmaniose cutanée. La leishmaniose cutanée est une maladie incapacitante, transmise par la morsure du phlébotome. Elle provoque des préjudices esthétiques, en général sur le visage et les mains. La maladie frappe de plein fouet la wilaya de Batna. 228 personnes ont été touchées par la leishmaniose cutanée depuis le début de l'année 2012, selon la direction locale de la Santé et de la population (DSP). Un chiffre qui représente, « même s'il reste important, un progrès dès lors que le nombre de malades atteints par cette affection est inférieur à celui enregistré à la même période des années précédentes», a expliqué Abdelhafid Seddouk, chef de service de la prévention générale à la DSP. Il a précisé que la totalité des malades a été prise en charge et traitée par les services compétents. Le même responsable a affirmé la disponibilité du Glucantime, médicament indispensable au traitement de ces affections. Il a ajouté que ce traitement est dispensé gratuitement aux malades. La lutte contre ce fléau constitue une urgence pour les autorités locales qui ont dégagé 8 millions de dinars pour l'acquisition de quatre kilogrammes de pestici des utilisés dans l'élimination des moustiques responsables de la transmission de cette infection cutanée. Ces pesticides sont également épandus dans les zones abritant des eaux stagnantes et dans le périmètre des maisons situées dans les régions enregistrant le plus grand nombre de cas de leishmaniose à l'image de Aris, Barika, N'gaous et Aïn Touta. Il est bon de rappeler que sur les 34 400 foyers de leishmaniose enregistrés en 2012 dans la wilaya de Batna, 18 000 foyers ont été traités entre le 15 avril et le 15 juin dernier au titre d'une première phase. R. S.