La Russie, 4e au classement des médailles aux Jeux de Londres, est privée de podium pour la première fois de son histoire, mais les autorités préfèrent insister sur la hausse du nombre total de médailles du pays qui veut renforcer son statut de grande puissance sportive. A Londres, les sportifs russes ont remporté 24 médailles d'or, 25 d'argent et 33 de bronze, soit 82 au total, améliorant légèrement leur performance d'il y a quatre ans aux JO d'été à Pékin avec 23 médailles d'or (72 au total). Mais «c'est la première fois de l'histoire (hormis l'époque tsariste) que la Russie ne figure pas dans les trois premiers pays médaillés d'or», constate lundi le quotidien Sport-Express. La Grande-Bretagne, 3e, a en effet remporté plus de médailles d'or que la Russie (29 à 24), même si ses athlètes sont moins souvent montés sur le podium (65 à 82). Fière de son statut de grande puissance du sport du temps de l'Union soviétique, la Russie s'est toujours classée parmi les trois premiers aux JO d'été, même après la chute de l'URSS en 1991 (3e en 2008 à Pékin, 3e en 2004 à Athènes, 2e en 2000 à Sydney, 2e en 1996 à Atlanta). Le pays, qui se prépare à organiser les JO d'hiver de Sotchi en 2014, visait à nouveau le podium à Londres. Avant le coup d'envoi des JO, certains commentateurs russes estimaient même que le pire scénario pour la Russie serait de se trouver reléguée à une humiliante quatrième place, derrière la Grande-Bretagne. C'est exactement ce qui est arrivé. «Je considère que nous avons accompli notre tâche avec succès», s'est félicité lundi le ministre russe des Sports, Vitali Moutko. Si la Russie veut occuper la première place, «il faut réformer d'urgence la politique sportive» et se concentrer sur les disciplines qui rapportent des médailles, comme l'a fait la Grande-Bretagne, avec 29 médailles d'or au total, estime Sovetski Sport. La Bélarusse Ostapchuk perd l'or du poids pour dopage La Bélarusse Nadzeya Ostapchuk, championne olympique du poids aux Jeux de Londres, a été disqualifiée pour dopage lundi et s'est vu retirer sa médaille d'or, une première pour un athlète médaillé aux JO-2012. La décision annoncée par le CIO, profite à sa dauphine, la Néo-Zélandaise Valerie Adams, championne olympique en 2008 et triple championne du monde en titre, qui récupère ainsi la médaille d'or. Ostapchuk, 31 ans, a subi deux contrôles antidopage, la veille du concours et juste après sa victoire, qui ont tout deux « révélé la présence dans ses urines d'une sorte d'engrais musculaire, la Méténolone, substance anabolisante figurant sur la liste des substances interdites en 2012», précise le CIO dans son communiqué.