La 30e édition des Jeux olympiques s'ouvrira demain à Londres. Pendant une quinzaine de jours, tous les regards seront braqués sur les sites britanniques qui abriteront cette grande manifestation planétaire. L'Algérie y prendra part avec 39 athlètes répartis en onze disciplines. Les chances de remporter des médailles semblent bien minces par rapport à la situation peu reluisante que traverse le sport algérien. Le conflit qui mine le Comité olympique algérien (COA) depuis quelques mois ne prête pas à l'optimisme. Les 30es Olympiades s'annoncent grandioses. La Grande-Bretagne, qui accueille ce rendez-vous pour la seconde fois dans l'histoire des JO, la première fois c'était en 1948, n'a pas lésiné sur les moyens pour que ce soit une réussite totale à tous points de vue. A partir de ce week-end, le Royaume-Uni sera le centre du monde et focalisera tous les regards. L'heure de vérité a sonné pour des milliers d'athlètes qui se sont préparés pendant quatre ans pour décrocher une médaille et entrer au panthéon du sport. Tous les sportifs rêvent de participer aux Jeux olympiques. Dédiés au départ aux seuls amateurs, les Jeux olympiques, sous l'impulsion du défunt Juan Antonio Samaranch, ancien président du CIO, ont opéré un virage à 180 degrés à partir des JO de Barcelone (1992), où pour la première fois de l'histoire de cette manifestation sportive, les athlètes et sportifs professionnels ont été autorisés à concourir en même temps que les amateurs. Créés au départ pour les sportifs amateurs, les Jeux olympiques ont fini par opérer un virage et ouvrir la voie aux sportifs professionnels sponsorisés par les multinationales qui ont voix au chapitre sur toutes les décisions des instances sportives internationales qu'elles financent à travers la généreuse manne financière qu'elles distribuent non sans calcul. La corruption des membres du CIO et le dopage ont pris une telle proportion que nul n'est capable de dire où ils s'arrêteront. Le CIO, malgré tous les efforts déployés dans ces deux directions, n'est toujours pas arrivé à endiguer ces deux phénomènes qui entachent son aura et sa crédibilité. Le pouvoir de l'argent, représenté par les multinationales qui portent littéralement le sport de haut niveau, impose ses règles. Le CIO a, par exemple, admis des sports de riches qui ont désormais droit de cité. C'est le tribut que l'olympisme a payé à l'omniprésence de l'argent. Malgré tout cela, les Jeux olympiques exerceront toujours une attraction sur les sportifs du monde. C'est la compétition par excellence. Quid des chances de succès des sportifs algériens ? Des Algériens ou Algériennes sur le podium, cela relève, presque, du miracle. Les années Boulmerka et Morsli (médaillés d'or) sont révolues. L'Algérie ne produit plus de grands champions de cette dimension. Un athlète a déjà remporté la première médaille des jeux de Londres. Il s'agit du Sud-Africain Oscar Pistorius, amputé des deux jambes, qui sera le premier athlète handicapé à participer aux JO. Avant de s'aligner sur le 400 mètres et le relais 4 fois 400 mètres, il est entré dans l'histoire. C'est l'image d'Epinal des JO 2012.