Le Triclosan, un antibactérien qui ferait plus de mal que de bien Le Triclosan, un antibactérien présent dans de nombreux produits d'hygiène personnelle comme le savon liquide, le dentifrice ou le déodorant, pourrait bien faire plus de mal que de bien, selon une nouvelle étude. Déjà soupçonné d'être un perturbateur endocrinien, le triclosan altérerait la fonction musculaire, et en particulier celle du muscle cardiaque, selon des chercheurs américains qui ont étudié son effet sur la souris et sur des petits poissons. Le toxicologue Isaac Pessah (Université de Californie-Davis) et ses collègues ont soumis des souris à des doses similaires à celles rencontrées par l'homme dans sa vie quotidienne et découvert que les muscles des souris se contractaient plus difficilement. «Nous avons été surpris par l'importance de l'altération de l'activité musculaire dans des organes très divers et à la fois dans le muscle cardiaque et dans les autres muscles», relève Bruce Hammock l'un des co-auteurs de l'étude qui vient d'être publiée dans les comptes-rendus de l'Académie des sciences américaine, Pnas. Le Triclosan a, selon l'étude, eu un effet dépresseur «vraiment spectaculaire» sur la fonction cardiaque des souris tandis que les vairons étudiés ont montré une réduction sensible de leur capacité à nager après 7 jours d'exposition à l'antibactérien. «Chez des patients atteints d'insuffisance cardiaque, le Triclosan pourrait avoir un effet significatif en raison de son utilisation massive», relève pour sa part Nipavan Chiamvimonvat, un autre co-auteur de l'étude. D'autres études animales effectuées ces dernières années sur le Triclosan ont avancé, outre son effet sur le fonctionnement de la thyroïde, un risque augmenté d'allergie et de développement d'une résistance à certains antibiotiques, conduisant l'agence américaine du médicament (FDA) et l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à réévaluer les risques de ce composant.
Donner des antibiotiques aux bébés pourrait favoriser l'obésité Donner des antibiotiques aux enfants âgés de moins de six mois pourrait en faire plus tard des enfants trop gros, révèle une étude publiée dernièrement. «Nous pensons habituellement que l'obésité est une épidémie due en grande partie à un régime alimentaire pas sain et à un manque d'exercice, mais de plus en plus d'études suggèrent que c'est plus compliqué», souligne Leonardo Trasande, de la faculté de médecine de l'université de New York, un des co- auteurs de ces travaux. «Les microbes présents dans nos intestins pourraient jouer un rôle important dans la manière dont nous absorbons les calories. L'exposition aux antibiotiques, surtout au plus jeune âge, pourrait tuer certaines de ces bactéries qui influent sur la façon dont nous assimilons la nourriture dans notre corps et qui, autrement, nous permettraient de rester minces», souligne-t-il. Les chercheurs ont étudié l'utilisation d'antibiotiques auprès de 11 532 enfants nés à Avon, au Royaume-Uni, en 1991 et 1992. Ils ont découvert que les enfants exposés à des antibiotiques au cours des cinq premiers mois de leur vie pesaient plus pour leur taille que les autres enfants. La différence de poids était faible entre 10 mois et 20 mois, mais elle s'accentuait ensuite et à l'âge de 3 ans et 2 mois, les enfants ayant été traités avec des antibiotiques au début de leur vie avaient 22% de chances supplémentaires d'être en surpoids. En revanche, les bébés traités avec des antibiotiques au-delà de leur 5e mois ne présentaient pas de différence de poids notable avec les autres. «Depuis bien longtemps déjà, les éleveurs savent que les antibiotiques sont utiles pour produire des vaches plus grosses pour les revendre», pointe Jan Blustein, elle aussi de l'Université