Photo : S. Zoheir Par Amirouche Yazid Ne disposant pas de «preuves matérielles» sur l'exécution ou pas du fonctionnaire consulaire algérien enlevé dans le nord du Mali, le gouvernement n'infirme pas la «nouvelle» qui a annoncé, le 2 septembre dernier, la mort de Tahar Touati enlevé depuis le 5 avril 2012. Le flou est entier. «Nous n'avons pas aujourd'hui la preuve matérielle que cette personne a été tuée».La position officielle de l'Algérie est que nous n'avons pas encore réuni toutes les informations qui nous permettent de confirmer l'exécution de Tahat Touati», a indiqué avant-hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Le ministre a notamment révélé que «nous avons des informations régulières sur nos frères diplomates qui sont aujourd'hui détenus. Leurs conditions de détention n'ont pas évolué et sont suivies. Il n'y a pas de problème particulier de santé ou d'absence de médicaments». Mais faute de vérification, c'est la prudence qui est privilégiée.Il dira, à cet effet, que «nous n'avons pas d'information crédible qui nous permette de parler de la mort ou non de M. Touati. Nous nourrissons toujours un espoir, lequel a été transmis à la famille du diplomate. Nous sommes en contact avec la famille jusqu'à ce que nous sachions la vérité, quelle qu'elle soit», a expliqué Medelci qui animait, à Djenane El Mithaq, un point de presse conjointement avec le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Mme Navanethem Pillay. Les autorités algériennes sont ainsi dans l'embarras depuis l'annonce faite par le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'ouest) portant sur la mort du diplomate Tahar Touati. Deux semaines après la triste annonce, le gouvernement n'est pas en mesure d'infirmer ou de confirmer l'exécution du diplomate algérien. Il faut relever que les déclarations de Medelci sur le sujet n'ont pas significativement changé. En marge de l'ouverture de la session d'automne du Sénat, il a soutenu qu' «après les informations que nous avons recueillies et diffusé à l'opinion publique algérienne et internationale nous ne possédons pas d'informations supplémentaires à ce sujet». Dans un entretien accordé au journal espagnol El Pais paru samedi dernier, Mourad Medelci, a indiqué, à propos du fonctionnaire consulaire Tahar Touati, que «les vérifications n'étaient pas faciles à faire».