Photo : S Zoheir Par Faouzia Ababsa Les débats sur le plan d'action du gouvernement ont pris fin hier après-midi, avec les interventions des 7 chefs des groupes parlementaires. Des interventions qui expriment la position politique des partis qu'ils représentent au sein de la Chambre basse du Parlement. La plupart des députés se sont beaucoup plus étalés sur les problèmes locaux de leur circonscription ou wilaya, reléguant la feuille de route que s'est tracée l'exécutif au second plan. Seuls les chevronnés d'entre eux, comme ceux du PT, MSP ou encore du RND et du FFS ont décortiqué le document de Sellal. Tantôt en lui faisant des reproches par rapport à certaines questions, tantôt en mettant en exergue les bonnes intentions du gouvernement, tout en déplorant l'absence de mécanismes et de délais pour la concrétisation de ce plan d'action. Des interventions éminemment politiques, il y en a eu, même si elles n'étaient pas nombreuses. Mais elles avaient le mérite de faire ressortir, par exemple, les dangers qui guettent le pays, donner l'alerte sur une éventuelle remise en cause des mesures volontaristes prises dans le cadre des lois de finances complémentaires 2009 et 2010. Ou encore d'ouvrir les secteurs stratégiques et de souveraineté aux étrangers, voire même aux nationaux à l'image de la 3G dans le secteur des télécommunications. D'autres intervenants ont tout bonnement «descendu en flammes» et la composante du gouvernement et sa feuille de route. C'est à tout ce beau monde que le Premier ministre devra répondre cet après-midi. Il devra persuader les locataires de l'édifice Zighoud-Youcef que son plan d'action ne sera pas un vœu pieu, mais au contraire une véritable feuille de route à mettre à exécution. Il donnera certainement pour exemple et pour prouver qu'il a commencé le travail, l'opération villes propres entamée le mois dernier, même si les ordures ménagères continuent à dénaturer le paysage. Ou encore le délogement des marchands et autres marchés informels. Il ne manquera pas non plus de demander aux élus un certain délai de grâce. Ne les a-t-il pas un peu défiés lors de la présentation de son plan d'action en leur lançant qu'ils allaient constater d'eux-mêmes des résultats concrets et palpables ? Sellal saura-t-il convaincre. On le saura aujourd'hui. F. A.
Otages algériens au Mali : l'Algérie ne fait pas de déclarations pour préserver leur vie Le gouvernement algérien ne fait pas de déclarations concernant les otages algériens enlevés à Gao, dans le nord du Mali, afin de «préserver leur vie», a indiqué, hier à Alger, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. «Nous ne ferons pas de déclarations, ni aujourd'hui, ni demain. C'est un dossier sensible et nous voulons préserver la vie des otages algériens», a déclaré M. Sellal en marge du débat général sur le plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale. Le consulat d'Algérie à Gao avait été la cible d'une attaque, le 5 avril dernier, par un groupe armé qui a pris en otage le consul et six fonctionnaires pour les emmener vers une destination inconnue. Trois otages algériens avaient été ensuite libérés. S'agissant de l'information relayée par un certain nombre de sites web au sujet d'un communiqué annonçant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué qu'elle «fait actuellement l'objet de vérification nécessaires pour s'assurer de son authenticité». Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait déclaré, pour sa part, qu'il ne disposait pas de «preuve matérielle» que le fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati avait été assassiné, comme annoncé par des médias. «Nous n'avons pas d'information crédible qui nous permette de parler de la mort ou non de M. Touati. Nous nourrissons toujours un espoir, lequel a été transmis à la famille du diplomate», avait-il ajouté.