Le gouvernement algérien ne fait pas de déclarations concernant les otages algériens enlevés à Gao dans le nord du Mali afin de « préserver leur vie », a indiqué dimanche à Alger le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. « Nous ne ferons pas de déclarations, ni aujourd'hui, ni demain. C'est un dossier sensible et nous voulons préserver la vie des otages algériens », a déclaré M. Sellal en marge du débat général sur le plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale. Le consulat d'Algérie à Gao avait été la cible d'une attaque le 5 avril dernier par un groupe armé qui a pris en otage le consul et six fonctionnaires pour les emmener vers une destination inconnue. Trois otages algériens avaient été ensuite libérés. A la suite de cet acte que l'Algérie avait condamné avec «vigueur », une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères, pour suivre l'évolution de cette affaire et afin de tout mettre en oeuvre pour le retour sains et saufs des sept diplomates algériens. S'agissant de l'information relayée par un certain nombre de sites web au sujet d'un communiqué annonçant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué qu'elle « fait actuellement l'objet de vérification nécessaires pour s'assurer de son authenticité ». Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait déclaré, pour sa part, qu'il ne disposait pas de « preuve matérielle » que le fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati avait été assassiné comme annoncé par des médias. «Nous n'avons pas d'information crédible qui nous permette de parler de la mort ou non de M. Touati. Nous nourrissons toujours un espoir, lequel a été transmis à la famille du diplomate », avait-il ajouté.