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La JSK : une histoire de dignité, de stabilité et de chute de niveau
Comment les Canaris ont-ils pu avoir un parcours aussi riche en sacres ?
Publié dans La Tribune le 09 - 11 - 2008

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Quatorze fois championne d'Algérie, quatre fois détentrice de la Coupe d'Algérie et six Coupes d'Afrique dans son escarcelle, dont deux des clubs champions, un des clubs vainqueurs de coupe et trois de la Confédération africaine de football. Ce palmarès n'est autre que celui de la Jeunesse sportive de Kabylie qui a décroché également d'autres trophées au cours de son parcours riche en couleur. C'est le seul club de football algérien qui a un palmarès aussi étoffé, loin de toutes les autres équipes, et avec une grande aura africaine dépassant les frontières du continent, notamment suite à son classement à la 182e place mondiale, établi récemment par l'IFFHS. Grâce à ce parcours prestigieux, le club du Djurdjura a acquis une notoriété certaine sur le continent africain, au point où de nombreux joueurs rêvent d'y évoluer, étant convaincus que le prestige de la JSK leur permettra sûrement de rejoindre un jour ou l'autre un championnat européen, le rêve de tous les joueurs de notre continent.
Mais qu'est-ce qui a fait que ce club créé, en 1946, par des nationalistes de la haute ville de Tizi Ouzou, arrive à se mettre dans la peau d'un grand champion national et continental, dans une saga entamée brillamment en 1972, soit trois années seulement après son accession en première division ? La réponse à cette question n'est pas facile du fait de sa complexité, notamment en raison des différentes époques durant lesquelles le club a brillé et remporté les victoires qui ont fait son prestigieux palmarès. Les consécrations nationales de la période des années soixante-dix peuvent aisément être expliquées par la fusion tout naturelle qui s'est formée entre les joueurs, les dirigeants et les supporters, d'une part, et la lutte identitaire qui a connu son apogée en cette période, d'autre part. «A l'époque, on jouait pour la dignité et la liberté, pas pour de l'argent comme maintenant. On se donnait à fond parce que les supporters sur les gradins ne venaient pas seulement regarder un match de foot et soutenir leur équipe, ils venaient aussi et surtout pour crier leur faim de la démocratie et de leur identité millénaire», dit un ancien joueur de l'équipe, aujourd'hui entraîneur d'un club local. De nombreux citoyens supporters partagent ce point de vue et notre interlocuteur ne manquera pas de le rappeler.
C'est la décennie quatre-vingt qui a consacré pour la première fois la JSK sur le plan continental avec, à la clé, une première Coupe d'Afrique des clubs champions (ancêtre de la Champion's League actuelle), décrochée magistralement en 1981, notamment suite au fameux 4 buts à 0 obtenu face au club zaïrois Vita Club. C'était une journée historique d'un mois de décembre devenu subitement très chaud. Le stade du 1er Novembre et les rues de toute la Kabylie se sont transformés en une tribune d'expression pour la JSK et la revendication amazighe. C'était le début de la fameuse Jumbo Jet qui va régner sans partage jusqu'au début des années quatre-vingt-dix où un second sacre africain est venu couronner une décennie durant laquelle les clubs espéraient perdre par la plus petite des marges quand ils s'apprêtaient à affronter la JS Kabylie. Cette finale contre le club zambien de Nkana Red Devils en 1990 était là pour imposer le club du Djurdjura comme le meilleur club d'Algérie avec deux Coupes d'Afrique, comparativement au Mouloudia d'Alger et à l'Entente de Sétif consacrés une seule fois chacun en 1976 et 1988 respectivement. Et la paire Ziwotko-Khalef qui a dirigé le staff technique du club pendant plusieurs années à cette époque ne pouvait qu'être élevée au piédestal par des centaines de milliers de supporters euphoriques. La stabilité dans la gestion du club était, de l'avis de beaucoup d'anciens joueurs et d'observateurs avertis, à l'origine de ce succès des Canaris qui n'ont pas manqué de mouiller leur maillot pour faire honneur à leur combat identitaire (toujours d'actualité, surtout après avril 1980) mais aussi à leur région et à leur pays. Le fait que le club appartenait à cette époque au fleuron de l'industrie nationale (ENIEM), suite à la réforme subie par la politique sportive en Algérie, a également aidé le club de Kabylie dans son franc succès dans les années quatre-vingt, puisque beaucoup de moyens étaient mis à sa disposition à l'époque.
Viendra ensuite l'époque de la diversification des sacres. La JSK est le seul club en Algérie à avoir décroché la défunte Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupes. La quatrième Coupe d'Algérie arrachée en 1994 contre l'AS Aïn M'lila a permis aux Canaris de participer à cette compétition africaine en 1995 qui les propulsera jusqu'en finale face aux Nigérians de Julius Berger. La victoire face aux Nigérians est venue au bon moment puisque la même année la JSK est encore une fois sacrée championne d'Algérie. Et cela a aidé à faire oublier aux amoureux du club kabyle que leur équipe n'a pas remporté de championnat depuis cinq longues années. En fait, c'est le début d'une nouvelle ère pour ce prestigieux club dont les sacres deviennent de moins en moins réguliers. D'ailleurs, après le championnat de 1995, la JSK ne remportera le Championnat national qu'en l'an 2004, soit neuf années après. Mais il y a toujours des événements qui viendront sauver les meubles entre-temps. En effet, en l'an 2000, quelques années à peine après l'instauration d'une nouvelle compétition africaine, la Coupe de la CAF, la JSK va briller en arrachant, difficilement certes, mais de fort belle manière, le trophée aux Egyptiens d'El Ismaïli. Un trophée que les Canaris garderont définitivement à Tizi Ouzou puisque les deux années suivantes, 2001 et 2002, étaient également celles du sacre dans la même compétition, face respectivement aux Tunisiens de l'Etoile du Sahel et aux Camerounais du Tonnerre de Yaoundé, trois sacres consécutifs étant synonymes de possession définitive du trophée. S'il est clair que l'instabilité du staff technique et de l'équipe en général n'a pas rendu la tâche facile au club du Djurdjura ces quinze dernières années (plus d'une douzaine d'entraîneurs consommés, dont certains ont drivé les «Jaune et Vert» deux ou trois fois), il n'est pas toujours aisé d'expliquer les succès que la JSK a enregistrés pendant cette période de doute. Bien que la nature des compétitions africaines dans lesquelles le club a été engagé pourrait expliquer cet état de fait, notamment avec la chute du niveau de jeu au sein des clubs du continent africain, particulièrement parmi ceux engagés en Coupe de la Confédération africaine de Football (CAF) que l'instance suprême du football africain a instaurée en 1992. Les trois sacres nationaux de 2004, 2006 et 2008 ne peuvent cacher le malaise omniprésent au sein du club le plus prestigieux d'Algérie qui continue à collectionner les entraîneurs et qui s'entête à ne pas consacrer une partie de son budget à la formation au niveau des jeunes catégories. Et l'attitude de ces derniers jours du
président Mohand Cherif Hannachi, qui annonce son départ au profit du groupe Haddad un jour et dément ses propres déclarations le lendemain, n'est pas faite pour arranger ce même malaise.


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