Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a appelé à une «grande flexibilité» en matière de dépenses budgétaires et ce dans l'objectif de booster la croissance. Lors de sa participation aux Assemblées annuelles de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), le premier argentier du pays a estimé nécessaire de «contenir les difficultés sociales sur la stabilité des prêts», selon un communiqué du ministère. Le ministre a soulevé aussi les problèmes de «la transparence des banques et des Etats sur leurs situations financières, comme support à un retour à la confiance qui gène la circulation des flux et la morosité économique qui s'auto-entretiennent», ajoute la même source. Durant sa participation aux réunions du FMI, Djoudi a eu également à rencontrer Mme Inger Anderson, vice-présidente pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) à la Banque mondiale (BM).Une rencontre qui a permis aux deux responsables de «passer en revue les développements récents de la situation économique et sociale en Algérie». Ainsi, sur le plan de la coopération, la vice-présidente a exprimé la satisfaction de son institution concernant la mise en œuvre du Cadre de partenariat stratégique (CPS) au titre des accords conclus avec certains secteurs, souhaitant voir l'Assistance technique remboursable (ATR) s'élargir à d'autres secteurs. Il a été également convenu d'une revue à mi-parcours du CPS, pour permettre son réajustement et son adaptation aux nouveaux besoins, ajoute la même source. Mme Anderson s'est félicitée, par ailleurs, des efforts déployés par l'Algérie pour son développement socio-économique, estimant que «les réalisations tant sur le plan économique que social sont appréciables et que les efforts dans ce sens devraient se poursuivre». «L'Algérie a pu maintenir sa stabilité économique et financière grâce à des politiques économiques prudentes dans un contexte marqué par les incertitudes», a-t-elle dit. Djoudi s'est, en outre, entretenu avec le directeur du Département du Moac et le responsable du département dépense publique sur le renforcement de la coopération avec le FMI dans le secteur financier, notamment dans le domaine de la modernisation de l'administration fiscale et des finances publiques. Durant cette rencontre, les deux responsables ont abordé la situation économique au niveau mondial en général et en Algérie en particulier. Pour l'Algérie, «les résultats enregistrés sur le plan économique et financier sont considérés encourageants, par le FMI». La question de la croissance créatrice d'emplois, notamment pour les jeunes diplômés, reste, toutefois, «un défi majeur que l'Algérie doit relever».Enfin, notons que le ministre des Finances a participé, en marge des réunions, à plusieurs rencontres, notamment celles du Comité financier et monétaire, du Comité de développement, et du Conseil consultatif des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD). Il s'est entretenu aussi avec plusieurs responsables d'institutions financières, régionales et multilatérales. S. B/APS
Lagarde salue la décision des autorités algériennes La directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, a salué, hier à Tokyo, la décision de l'Algérie de contribuer, à hauteur de 5 milliards de dollars, à renforcer les capacités financières du FMI. «Je me réjouis des engagements pris par les autorités algériennes pour contribuer aux financements supplémentaires du FMI», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par le FMI.L'Algérie «se joint à une action concertée entre les créanciers importants pour s'assurer que le FMI dispose de ressources suffisantes afin de lutter contre les crises et promouvoir la stabilité économique mondiale», a affirmé la patronne de l'institution de Bretton Woods. Pour elle, l'engagement de l'Algérie «démontre sa volonté de soutenir l'effort de coopération en cours pour renforcer la stabilité économique et financière dans l'esprit du multilatéralisme».