Avec la visite de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Rodham Clinton à Alger, la diplomatie US donne un coup de boost au dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis, entamé le 19 Octobre 2012 à Washington pour la résolution de la crise au Mali. Hier, l'assistante de la secrétaire d'Etat américaine pour les Affaires du Proche-Orient, Mme Elisabeth Jones qui a rencontré le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci à Alger, a déclaré «l'Algérie a un rôle leader dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. L'expérience importante dont elle jouit fait d'elle un partenaire privilégié et important des Etats-Unis dans cette lutte au niveau de la région du Sahel, notamment dans le nord du Mali», rapporte l'APS. Les Etats-Unis et l'Algérie sont à la recherche d'une solution globale assurant la stabilité et la préservation de l'intégrité territoriale du Mali, tout en éradiquant le terrorisme et le crime organisé par tous les moyens, y compris par la force, expliquait la sous-secrétaire d'Etat américaine aux affaires politiques, Mme Wendy Sherman. La complexité du cas malien, dans une région sahélienne instable nécessite une connaissance approfondie des enjeux et acteurs pour éviter des conséquences dramatiques sur les pays voisins. Ce sont ses renseignements stratégiques que Washington compte partager avec le «partenaire stratégique» élu par ses soins. De son entretien avec le président de la République, la secrétaire d'Etat américaine avait souligné avoir «beaucoup apprécié l'analyse du président Bouteflika qui est fortement enrichie de sa très longue expérience de la région pour faire face à la situation très complexe et aux problématiques très compliquées dans le nord du Mali, mais aussi pour faire face aux problèmes du terrorisme et du trafic de drogue dans la région». Contrairement à leurs expériences passées, les Etats-Unis semblent calmer leurs ardeurs de va-t-en-guerre pour mesurer au plus près les tenants et aboutissants d'une solution purement militaire à la crise du Mali. Le Dialogue stratégique algéro-américain engagé le 19 octobre se poursuit donc, après la rencontre à la Maison Blanche entre le ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et Africaines M. Abdelkader Messahel et le conseiller du président américain, Barak Obama, pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, M. John Brennan ; la visite de Mme Clinton à Alger et celle de Mme Elisabeth Jones hier. Le suivi des discussions engagées entre les deux pays sera assuré par des experts en mode bilatéral et dans le cadre de concertation avec les partenaires de la région, avec l'Union africaine (UA), la Cédéao et l'ONU, informait Mme Clinton. Quant aux réunions de ce dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis, elles se tiendront, désormais, annuellement et alternativement entre Washington et Alger. La prochaine session se tiendra donc en 2013 à Alger.