Le président du groupe de travail chargé du dossier de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), M. Alberto D'Alotto, a fait état hier à Alger d'une «forte volonté politique de l'Algérie d'adhérer à l'organisation». «J'ai constaté une forte volonté de l'Algérie de s'engager à l'OMC», a déclaré à la presse M. D'Alotto à l'issue d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. Il a aussi fait part de la volonté de l'Algérie «de s'engager dans un processus de discussions avec les autres membres de l'organisation au sein du groupe de travail sur son accession à l'OMC». M. D'Alotto avait exprimé samedi son souhait de parvenir à faire accéder l'Algérie à l'OMC «dans les plus brefs délais». «Je suis à Alger pour essayer de coopérer et de voir les moyens et la manière dont on doit agir pour que l'Algérie puisse accéder à l'OMC dans les plus brefs délais», avait il déclaré à l'APS à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene.L'Algérie, selon Chérif Rahmani et Mustapha Benbada, respectivement ministres de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et du Commerce, «est déterminée à défendre ses intérêts à la faveur des négociations qu'elle mène pour son adhésion à l'OMC».Jusqu'à présent, l'Algérie a cédé sur quelques positions tarifaires qui ne posent pas problème à nos industries naissantes ou à celles connaissant des restructurations, mais ce qui est sûr c'est que «nous sommes déterminés à défendre l'intérêt de notre pays», avait assuré, dernièrement, M. Benbada.«Actuellement, nous négocions sur le volet marchés. Nous n'allons pas donner à nos partenaires de l'OMC le taux zéro comme ce fut le cas pour l'Union européenne (UE) pour l'horizon 2020 ou pour la Zone arabe de libre échange», avait-t-il ajouté. M. Benbada avait toutefois indiqué que certaines conditionnalités posent problème à l'image de l'article 12 qui n'est pas «très clair». Réitérant, quant à lui, l'engagement de l'Algérie à adhérer à l'OMC, M. Rahmani avait indiqué, avant-hier lundi, que l'accession de l'Algérie à l'OMC est de nature à promouvoir l'économie et l'entreprise algériennes. «Cela va pousser les entreprises algériennes à se mettre aux normes, et à être compétitives pour qu'elles puissent être au diapason des entreprises étrangères. Et c'est notre objectif», avait-t-il précisé.M. Alberto D'Alotto, qui s'est entretenu avant-hier lundi avec le président de la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN), Tewfik Torche, a abordé les perspectives du prochain round des négociations multilatérales pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC.Cette rencontre a porté, selon un communiqué de l'APN, sur les perspectives et les conditions qu'exige la tenue du 11ème Round et a permis d'exposer les avantages et les mesures législatives prises par l'Algérie pour s'adapter aux critères en vigueur à l'OMC et les offres qu'elle est disposée à présenter pour parachever le processus d'adhésion.La rencontre a été l'occasion d'aborder l'étape franchie par l'Algérie pour son adhésion à l'OMC ainsi que les moyens à mettre en œuvre «pour accélérer cette adhésion dans les plus brefs délais», conclut le communiqué.Avec M. Alberto D'Alloto, M. Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, a, pour sa part, évoqué la poursuite des discussions relatives notamment au double prix du gaz et le transit énergétique. Après avoir présenté sa demande d'accession en 1987, l'Algérie s'est engagée réellement dans les négociations multilatérales et bilatérales à la fin des années 1990. Depuis, elle a répondu à plus de 1 600 questions des membres de l'Organisation et participé à 10 rounds de négociations, dont le dernier remonte à janvier 2008. B. A.