L'occupation israélienne a multiplié ces dernières semaines les annonces concernant le lancement de nouveaux projets de colonisation, au moment où un rapport vient d'être publié et qui fait état d'autres formes de violation des droits élémentaires des Palestiniens à disposer d'un logis à El-Qods-Est occupée. En effet, une semaine après la publication, par un hebdomadaire israélien, de l'annonce du lancement prochain d'un vaste projet de colonisation de plus de 5 000 logements en territoires occupés, le gouvernement de Tel Aviv a annoncé un nouveau plan relatif à un projet d'expansion de trois colonies dans la ville sainte d'El-Qods et en Cisjordanie occupées. «Le ministère de la Construction et l'Habitat a publié, le lundi soir, des dons pour la construction de plus de 1 200 nouvelles unités coloniales dans les colonies de Ramout et Bisgat Zeev, installées sur les terres des villages palestiniens dans le nord de la ville occupée de Jérusalem, en plus de 72 unités coloniales supplémentaires dans la colonie d'Ariel, installée sur les terres de la ville de Naplouse au nord de la Cisjordanie occupée», ont rapporté les médias palestiniens qui précisent que «les dons font partie d'un plan colonial comprend la construction de dizaines d'unités résidentielles dans les colonies et les quartiers coloniaux situés à l'extérieur de la ligne verte». Pour les organisations de défense de la paix entre les deux peuples, il s'agit d'une réaction israélienne à la volonté renouvelée des Palestiniens à disposer d'un Etat libre et indépendant ayant pour capitale El-Qods, ville que réclament aussi les Israéliens. Le président de l'Autorité palestinienne a réaffirmé récemment que, pour ramener la paix entre les deux parties, il n'existe qu'une seule solution : deux Etats qui apprendront à cohabiter ensemble. Mais les Israéliens de la droite, qui se sont alliés à l'extrême droite à Tel Aviv, semblent décidés à abandonner cette idée en adoptant la logique d'une expansion totale qui privera les Palestiniens d'un territoire pourtant déjà déterminé pour abriter le futur Etat palestinien. Parallèlement à ces projets d'expansion et de création de nouveaux site de colonisation, l'occupation israélienne continue sa chasse aux Palestiniens qui refusent de céder aux pressions et aux intimidations des forces de sécurité et des colons qui cherchent à s'emparer des biens immobiliers des Palestiniens vivant en Cisjordanie et à El-Qods occupées. C'est ce que révèle un énième rapport sur la question qui souligne que «plus de 130 000 citoyens jérusalémites ne possèdent pas de maisons pour leurs familles, au moment où les autorités de l'occupation israélienne imposent des restrictions interdisant de leur donner des permis pour construire des logements», a rapporté le Centre palestinien d'information (CPI). «Le Comité de défense des terres de Selwan a souligné, dans un rapport sur la politique de démolition des maisons palestiniennes et les plans visant à évacuer la ville occupée de Jérusalem (El-Qods) de ses autochtones, qu'il y a environ 22 500 maisons palestiniennes dans la ville de Jérusalem et ses alentours classées par les autorités de l'occupation israélienne comme illégales et qui vont être démolies sur la base des lois de démolition, en plus de l'existence de 130 000 citoyens Jérusalémites sans abri», a repris le CPI, citant ce rapport établi à partir de données fournies par des organismes palestiniens indépendants. Le même texte précise que «52% des terres de la ville occupée de Jérusalem (El-Qods) sont occupées par 18 colonies juives, construites au cours des dernières années après l'occupation de la ville, tandis que 28% des terres restent classées comme des régions vertes, sur lesquelles les Palestiniens sont empêchés de construire, et représentent un stock stratégique pour des projets colonialistes et de judaïsation à venir et que les routes, les rues et les établissements publics dans la ville sacrée sont établis sur moins de 10% de ses terres, alors que 10% seulement des terres de Jérusalem sont spécialisées pour ses habitants autochtones et les actions de construction et de développement pour eux». Ainsi, «l'occupation a démoli plus de 2 019 maisons palestiniennes dans la ville occupée de Jérusalem depuis 1948, élevant les dommages financiers des citoyens jérusalémites à 600 millions de dollars», a estimé le Comité de la défense de Selwan. L'occupation israélienne cherche une judaïsation totale d'El-Qods pour pouvoir en faire sa capitale, ce qui constitue un sérieux blocage à toutes les tentatives de négociations de paix entre l'Autorité palestinienne et l'Etat hébreu. L. M.