La 4e édition du Festival international de danse contemporaine, qui s'est tenue du 15 au 22 novembre, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, sous le slogan Mouvement en liberté, dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance, s'est clôturée jeudi dernier avec des spectacles et la remise des prix aux lauréats.C'est la compagnie cubaine «Denza Teatro Retazos», dirigée par la chorégraphe Isabel Bustos, qui a raflé le 1er prix, pour son spectacle haut en couleurs intitulé Retazos dans le temps, présenté dimanche dernier, lors de la quatrième soirée du festival et qui avait conquis le public et le jury, présidé par le chorégraphe Slimane Habès, par la vivacité et la liberté des figures et des expressions corporelles de la troupe. Le coordinateur général de la troupe, Aljunio Chavez, a déclaré sur les ondes de la radio nationale, au journal culturel de la chaîne III, que lui et tous les membres de la compagnie étaient «très heureux de ce prix qui récompense un spectacle mettant en avant l'expression des sentiments qui habitent les profondeurs de l'être humain. Cette distinction est aussi l'expression du renforcement de l'amitié entre nos deux pays et c'est très touchant pour nous».Quant à l'Argentine, représentée par la troupe Grupo de danza de la Unsam, elle a reçu le deuxième prix pour le spectacle Pulsations, qui à également séduit par la talentueuse interprétation de jeunes danseurs de haut niveau. La troisième place du podium est revenue à la compagnie tunisienne «Brother from another mother» (Frères de mères différentes), qui a présenté la chorégraphie Dance and so ! (Danse et alors !). La troupe tunisienne a été fondée aux premières heures de la révolution tunisienne. Cette jeune compagnie, issue de la culture hip hop, est composée de six danseurs, pour la plupart témoins directs de la révolution tunisienne. Le spectacle qui a raflé le troisième prix évoque les déceptions mais surtout les espoirs de la jeunesse tunisienne, actrice majeure de la révolution. A travers des séquences de battle, des sauts et des chutes, la pièce évoque un quotidien fait de violence, de révolte et de frustration. Quant à l'Algérie, elle a décroché le prix spécial du jury, pour le jeune chorégraphe et danseur algérien Sofiane Drissi, du Ballet national algérien, pour sa performance dans le spectacle Ambivalence. Il confie à ce propos, au journal culturel de la chaîne III de la radio nationale : «C'est ma première expérience en tant que chorégraphe. Le spectacle reflète le conflit entre la conscience et le cœur. Le fait d'avoir un prix est un encouragement pour moi et j'espère être à la hauteur de ceux qui m'ont fait confiance.» La cérémonie de clôture a également été marquée par un hommage rendu au danseur et chorégraphe tunisien Imed Jemaâ pour sa contribution au développement et à la promotion de l'art de la chorégraphie sur la rive sud de la Méditerranée et ce, notamment, à travers le Centre chorégraphique méditerranéen qui se définit comme espace de formation, de recherche et de création artistique. Il a pour vocation d'accueillir et d'encadrer les artistes-danseurs et chorégraphes tunisiens et même maghrébins. S. A.