Les chorégraphes et danseurs primés en compagnie de la commissaire du Festival Nous devons mettre en valeur le produit artistique et culturel local avant même qu'il ne soit primé ou salué par d'autres pays du monde... Le prix du jury est revenu au jeune danseur et chorégraphe Drissi Sofiane, en récompense à sa très distinguée pièce «Spectacle ambivalent» du Ballet national. Le 1er prix a été décroché par Cuba, grâce à sa troupe Danza Téatro Retazos. Le deuxième prix est attribué à l'Argentine, qui a été représentée par les étudiants de l'Université Unsam de l'Argentine. Quant au troisième prix, il a été attribué à la compagnie Proda de Tunisie. Au-delà des présentations des pièces et des prix attribués aux lauréats de ce 4e Festival international de la danse contemporaine, le plus important à retenir dans cet événement, «c'est la communion et le rapprochement des cultures entre les peuples de 19 pays à travers le monde, dont l'Algérie en tant qu'organisatrice de cette importante manifestation artistique qui s'est tenue du 15 au 22 novembre 2012 au Palais de la culture à Alger». Venant des quatre coins de la planète, le dénominateur commun et le plus fort message des représentants des artistes de l'Amérique latine, d'Asie, d'Europe et d'Afrique était celui de l'amour, de la vie, du respect et de l'enrichissement des différences culturelles et artistiques qui ont été exprimées par différents moyens d'expression corporelle, qui se résument dans la danse contemporaine et la chorégraphie. Cuba, Argentine, Venezuela, Espagne, la Hongrie, Indonésie, Croatie, Tunisie, Maroc, Congo, Sénégal et autres, pour ne citer que ceux-là, se sont tous donné rendez-vous à Alger, pour danser et s'exprimer chacun à sa manière, les souffrances, les préoccupations et les joies de leurs peuples et des autres peuples du monde «La jeunesse algérienne est très ouverte sur l'universalité et tout ce qui évolue dans le monde. C'est justement à la faveur de tous les talents artistiques des arts, en général, et de la danse contemporaine, en particulier, que nous avons organisé cette manifestation afin de permettre à notre jeunesse d'exprimer ses talents», dira Mme M'Barka, commissaire du Festival en marge de la clôture de ce Festival. Fort de son expérience et savoir-faire, le Ballet national se met dans la force de l'imagination en montrant la voie et la discipline de la troupe qui a émerveillé l'assistance tout au long de sa présentation. Nous devons mettre en valeur le produit artistique et culturel local, avant même qu'il soit primé ou salué par d'autres pays du monde... Se retrouvant orpheline de père, de mère, de frères et de soeurs depuis la terrible tragédie nationale du pays, Warda M. qui découvre pour la première fois une salle de spectacle archicomble d'artistes et de publics dira: «J'étais traumatisée au point d'avoir peur de mon ombre et de tout ce qui bouge. Mais ce genre de spectacle m'a libérée de ma peur et de mes faiblesses quotidiennes», avouera-t-elle, tout en souhaitant le renforcement des activités artistiques et culturelles qui vont dans le sens de l'instauration et du rétablissement de la confiance en soi et de l'environnement familial, social et professionnel en Algérie et dans le monde. La plus pénible responsabilité morale et artistique de cet événement serait celle du jury du Festival qui a fait la part des choses en redonnant à César ce qui appartient à César. «Nous avons travaillé en notre âme et conscience avant d'annoncer le prix», dira, de son côté, Slimane Habès, président du jury. En effet, le Prix du jury est revenu finalement au jeune et dynamique Drissi Sofiane, jeune danseur et chorégraphe du Ballet national, en récompense à sa pièce «Spectacle ambivalent». Kamel Ouali, l'enfant prodige de l'Algérie Faisant l'objet de critiques gratuites, Kamel Ouali, danseur de talent international d'origine algérienne, n'a pas été épargné par le fait de l'incompréhension et de la mauvaise interprétation des sens. «Kamel Ouali est un jeune talent qui aime et tient beaucoup à son pays et à ses origines. Il a été invité officiellement pour assister à la célébration de la Fête de l'Indépendance nationale, le 5 Juillet 1962, mais il n'a pas pu venir parce qu'il avait des engagements qu'il a signés bien avant son invitation en Algérie», dira Narimane Saâdouni, membre des organisateurs du 4e festival qui a tenu à apporter des précisions, sur ce qui a été rapporté contre un des artistes algériens. Preuve à l'appui, Narimane Saâdouni ira jusqu'à parler de l'enregistrement radiophonique et audiovisuel de la conférence qui a été accordée par Kamel Ouali, pour répondre aux critiques gratuites qui ont été portés contre lui. Enfin, l'artiste a refusé ou n'a pas été invité officiellement pour participer à la célébration de la Fête de l'Indépendance du pays. Sans prendre position contre quiconque, Narimane Saâdouni, la productrice de la fameuse émission «Accès libre», de la Radio nationale Chaîne III, veut et demande tout simplement à rétablir la vérité et la réalité des faits. La protection et la sensibilisation aux valeurs telles que la liberté est un devoir de conscience quelles que soient sa nationalité et ses origines. Cela y va de la justesse des causes.