La médaille de bronze arrachée par Oualid Bouaboub aux 21es championnats du monde de karaté, disputés du 21 au 25 novembre à Paris Bercy, est le couronnement de quatre ans de travail, a indiqué le président de la Fédération algérienne de karaté (FAK), Aboubaker Mekhfi. «On peut s'enorgueillir d'avoir formé une équipe jeune dont chaque membre peut créer la surprise et monter sur le podium, comme le fit brillamment Bouaboub», a-t-il déclaré, au terme du tournoi mondial. Pour le président, même si la consécration du karatéka algérien a été l'unique sur seize athlètes engagés, elle vaut «son pesant d'or», car intervenant, a-t-il rappelé, après deux mois de préparation intense précédée, notamment en 2011, de «sept mois à vide, sans compétition aucune, surtout au niveau international». «Il fallait gérer cette période très difficile et combler le vide par des tournois régionaux (Doha), nationaux (Open inter-ligues) et précompétitif (Paris, 14 au 19 novembre), pour remettre les athlètes en forme, dont Bouaboub qui se relevait d'une blessure qui se l'avait éloigné des tatamis, un mois durant», a-t-il expliqué. Faisant une évaluation globale de la participation algérienne à Bercy, M. Mekhfi a justifié la contre-performance de certains athlètes, dont celle de Chikhi Dihya, éliminée au second tour en kumité, et de Abdelkrim Bouamria, par un «manque de compétition», surtout au niveau international. «Quand vous êtes aux abonnés absents lors des Golden League, vous payez cash la facture», a-t-il dit, relevant, toutefois, que l'objectif de décrocher au moins une médaille lors de ce tournoi a été concrétisé et que l'équipe nationale «a fait mieux» qu'en Serbie. Lors de la vingtième édition des Championnats du monde de karaté, qui s'est tenue en 2010 en Serbie, l'équipe nationale avait réalisé une performance jugée moyenne avec trois athlètes classés mondialement cinquièmes. Commentant la défaite prématurée de Chikhi Dihya (-50 kg), son entraîneur, Tarek Admane, s'est dit «personnellement surpris» venant d'une athlète vice-championne du monde au mondial des -21 ans au Maroc en 2009. M. Adman s'est félicité, en revanche, de la prestation de Yasmine Bennazoug (-55 kg), qui s'est classée 7e mondiale après un parcours «plus qu'honorable» dans la compétition. «Elle a vraiment créé la surprise en venant à bout d'une série d'adversaires avant d'être défaite devant l'Egyptienne championne du mondes espoirs», a-t-il relevé.