Plusieurs annonces ont été faites dernièrement au sujet du climat des investissements en Algérie et son amélioration. Le gouvernement, semble-t-il, entend rectifier le cap afin de remettre la machine sur les rails et booster les investissements étrangers. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, a affirmé récemment que des mesures d'accompagnement et de facilitation pour encourager davantage l'investissement privé, public ou étranger seront annoncées dans les prochains jours. Elles concerneront la réindustrialisation et la modernisation de l'industrie nationale et ne feront pas de discrimination entre le privé, le public, le national ou l'étranger. Il a parlé aussi du redressement industriel et de la révision du Code des investissements. Outre cette nouvelle orientation vers une certaine flexibilité dans la gestion des flux d'investissements étrangers, le gouvernement a multiplié les signaux envers le patronat et a même décidé de mettre sur le même pied d'égalité le public et le privé. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a rencontré le patronat et l'Ugta, a proposé de bâtir en 2013 un vrai pacte de croissance pour relancer l'investissement et la production nationale. Donc, le seul objectif recherché à travers ces différentes actions entreprises reste la relance du secteur productif. Sellal l'avait également souligné lors de la présentation de son plan d'action. Pour lui, il est nécessaire «de donner un souffle nouveau à l'économie nationale» et développer les capacités de production nationales. L'éradication du fléau de la bureaucratie est également un élément central dans l'action gouvernementale. Le Premier ministre juge, en fait, que cet obstacle freine les investisseurs et donne une mauvaise image du climat des affaires en Algérie. Il en est de même pour l'amélioration de l'environnement des affaires qui devrait répondre à l'exigence de remettre sur les rails un secteur industriel en agonie et inciter les entreprises algériennes à se mettre à niveau et améliorer leur compétitivité. Par ailleurs, il y a lieu de relever que malgré ce cadre réglementaire décrié par certaines parties du patronat, l'Algérie a réussi à faire partie des 10 pays du sud de la Méditerranée qui ont attiré, en 2011, 38,94 milliards dollars, représentant une hausse de 2,6% des IDE mondiaux, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Les groupes nationaux ont également fait un effort, puisque plus de 4 000 projets ont été initiés par des opérateurs économiques nationaux entre juillet 2010 et juillet 2011. Ces projets annoncés dans les secteurs des matériaux de construction et des industries agroalimentaires sont en augmentation de 33 %. En tout état de cause, il faut dire que les opportunités d'investissement demeurent intactes dans de nombreux secteurs, plusieurs pays ont affiché leur volonté de renforcer leur présence en Algérie, particulièrement dans des secteurs en pleine croissance tels que les travaux publics et le Btph. S. B.