Depuis le 29 octobre dernier, les travaux de réalisation du Complexe olympique d'Oran avancent à vitesse régulière et la superstructure du stade commence à se dessiner clairement. Les usagers de la route nationale 11, reliant Oran à Arzew, peuvent désormais apercevoir la montagne métallique qui, l'année prochaine ou au début 2014, devrait se transformer en un stade d'une capacité d'accueil de 40 000 places, un stade d'athlétisme, des salles de musculation, des piscines et un vélodrome. Au total, 73 fermes de 27,5 tonnes chacune (en architecture, une ferme est une structure triangulaire, élément d'une charpente non déformable permettant la couverture d'un édifice avec un toit à pentes) dont 60%, soit 1 660 tonnes, sont déjà sur le site en attendant l'acheminement du reste à partir de Chine, seront nécessaires à la réalisation de cette infrastructure, dont il est attendu qu'elle assure aux athlètes oranais, voire nationaux, de meilleures conditions de pratique sportive que celles offertes par les structures surannées qui existent dans la wilaya d'Oran et qui ne répondent plus aux standards internationaux en vigueur malgré les sommes colossales injectées dans des opérations de rénovation et de réhabilitation: «On ne peut exiger des athlètes des résultats dans les compétitions internationales lorsqu'il y a un tel déséquilibre dans les moyens», estime-t-on dans les milieux sportifs en comparant les modestes équipements oranais avec les immenses infrastructures mises à la disposition des sportifs à l'étranger. D'où l'impatience des athlètes locaux à jouir des avantages que le futur village olympique laisse entrevoir : un stade aux normes internationales, trois piscines, un stade d'athlétisme, un vélodrome, une salle omnisports d'une capacité de 3 000 à 6 000 places, des courts de tennis, des écoles de formation, un hôtel de 4 ou 5 étoiles et l'ensemble des équipements qui accompagnent généralement les complexes de cette envergure, le tout étalé sur une superficie de 170 hectares : «Il était temps que la capitale de l'ouest ait une infrastructure sportive de cette importance, compte tenu du développement enregistré ces dernières années et, surtout, des ambitions méditerranéennes qui sont les siennes», souligne un enseignant universitaire, en indiquant que pareil ensemble nécessite une gestion pointue et un personnel qualifié. Ce que les promoteurs du projet semblent avoir anticipé puisqu'une partie du personnel appelé à gérer le complexe sportif bénéficie d'une formation dispensée par les Chinois. Comme tous les projets qui sont lancés en Algérie, tout n'a pas été simple pour la réalisation du futur complexe de Belgaïd et la réception de cette infrastructure, initialement annoncée pour 2011, a finalement été repoussée au premier trimestre de 2014 en raison des retards attribués au constructeur choisi, en l'occurrence l'entreprise chinoise MCC International Corporation LTD. Mais selon le maître de l'ouvrage délégué, la direction du logement et des équipements publics (Dlep), plus aucun retard ne sera toléré et la réception du «joyau architectural» devrait se faire dans les délais impartis. S. O. A.