Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a défendu hier la qualité de la production nationale en matière d'équipements et d'appareils qui servent d'outils de travail dans la réalisation des projets inscrits par l'Etat. Le premier responsable du secteur s'est également félicité de l'engouement des professionnels à l'occasion de la 6ème édition du Salon international des travaux publics, dont les portes sont ouvertes depuis au palais des Expositions à Alger. 273 entreprises exposent dans ce salon dédié aux spécialistes et réservé aux professionnels. En plus des stands des entreprises nationales, publiques et privées, 15 pays étrangers étaient au rendez-vous. Ces pays présentent environ 106 firmes. En matière de représentation des sociétés venues d'outre-mer, c'est la France qui vient en pole position avec 34 entreprises spécialisées dans le domaine, suivie de l'Italie avec 24, de l'Allemagne avec 19 et de la Turquie avec 18. Les autres pays se sont contentés visiblement d'une présence symbolique. Lors de la tournée qui l'a conduit aux différents stands, le ministre des Travaux publics a appelé ses interlocuteurs à consolider la coopération entre les entreprises nationales et celles étrangères. Pour Amar Ghoul, le secteur est en train d'aborder l'une de ses étapes les plus déterminantes avec leur lot d'exigences. Deux exigences demeurent, selon les déclarations de Ghoul, les priorités du gouvernement. Notons à ce propos qu'à aucun moment, le ministre n'a abordé la question relative aux coûts des réalisations. Est-ce à comprendre que le département des travaux publics ne manque pas de ressources financières ? Ou bien accorde-t-on plus de considération à la qualité et au respect des délais , à tel point qu'on n'évoque plus le volet dépenses. Il est certain que la période d'embellie financière antérieure à la présente crise économique a fortement accéléré le rythme des travaux enclenchés dans le secteur. Le passage d'Amar Ghoul n'était pas dominé par les points positifs enregistrés par certaines entreprises. D'autres n'ont pas échappé aux critiques du ministre. Ce dernier s'est ainsi montré exigeant à l'égard de ces entreprises. «Ce n'est pas des remises en cause, mais il s'agit plutôt des avertissements que nous avons adressés à quelques entreprises qui n'honorent pas leurs engagements. Ce qui risque de se répercuter sur la concrétisation de nos projets», a précisé le ministre en marge du Salon dont les portes seront ouvertes jusqu'au 18 du mois en cours. Approché par nos soins, un responsable de l'entreprise privée, KOUGC, a estimé que les professionnels du secteur doivent désormais accorder plus d'intérêt à l'entretien des équipements. Les domaines d'intervention de l'entreprise sont l'hydraulique, le bâtiment, l'électricité, le génie civil pétrolier et la logistique pétrolière. Des représentants d'entreprises étrangères ont par ailleurs fait part de leur souhait de s'installer en Algérie. Les procédures peinent à avancer… A. Y.