Pour une première réunion de son conseil national, le TAJ du ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a plutôt parlé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que du parti lui-même. La rencontre, qui devrait être une occasion de présenter ce que peut apporter un nouveau parti à la scène politique, a viré vers une succession de compliments et de louanges à l'adresse d'Abdelaziz Bouteflika. Aussi bien sur les questions nationales, régionales, internationales, qu'économiques, Ghoul ne s'est pas lassé d'«attribuer» les bons points au chef de l'Etat. La paix et la stabilité du pays, les réformes institutionnelles, la gestion de la crise au Sahel, le paiement des dettes sont autant de «performances réussies par l'Algérie grâce à la clairvoyance de Bouteflika», énumère Amar Ghoul. Amar Ghoul, transfuge du MSP et de l'Alliance de l'Algérie verte, sous les couleurs de laquelle il a été élu à l'Assemblée populaire nationale le 10 mai 2012, a convoqué ses «militants» pour la première session ordinaire du Conseil national. Au rendez-vous de TAJ, abrité par la salle de la mutualité de Zéralda, il y avait certaines personnalités venues signer leur adhésion au nouveau né sur la scène politique nationale. Des figures du monde artistique, il y avait Bahia Rachedi, Adjaidj, déjà présents au congrès constitutif tenu au mois de septembre dernier. TAJ a recruté également dans le monde sportif, représenté par Mokhtar Kalem, ancienne vedette du CRB et de l'équipe nationale, Nacerdine Baghdadi, ancien et éphémère président de la FAF. Le TAJ compte, par ailleurs, des députés et des sénateurs, à l'image de Zahia Benarous, ex- présentatrice du journal de l'Entv. A la tribune officielle, Amar Ghoul était entouré de Habib Yousfi, président d'une association patronale, et qui a présidé cette session du Conseil national. Salah Djenouhat, de l'Ugta, fait aussi partie des appuis de Ghoul. L'ordre du jour était l'adoption du projet de règlement intérieur du TAJ. Mais, dans son allocution d'ouverture de cette session, Amar Ghoul ne trace guère les contours de ce qu'il compte ramener en créant le parti TAJ. «Notre message est clair, limpide, direct et simple. Nous œuvrons à mobiliser toutes les forces vives de l'Algérie pour une Algérie forte et solidaire et qui a une place parmi les grands de ce monde», déclare Ghoul. Il s'attribue, par ailleurs, la mission de «semeur d'espoir», tout en appelant à «une moralisation de l'acte politique». A. Y.
Ghoul : «Ouyahia est libre dans ses choix» «Nous n'avons pas pour habitude de commenter ce qui se passe chez les autres partis politiques». C'est la réponse d'Amar Ghoul au sujet de la démission d'Ahmed Ouyahia de son poste à la tête du RND. Après avoir marqué une hésitation face à cette question, le ministre des Travaux publics et président du parti TAJ, défend que «c'est son choix et qu'il est libre dans ses choix». A. Y.