Le premier Salon international de la métallurgie, sidérurgie et Industrie de la transformation (Metalex) a ouvert ses portes, hier, au palais des Expositions aux Pins Maritimes et se poursuivra jusqu'au 18 du mois en cours. Initiée par SHM communication et services, cette manifestation a pour objectif, selon son organisateur, Saïd Irzi, de créer un espace de concertation entre professionnels et experts et de susciter un débat, notamment, dans un contexte économique mondial très difficile qui touche de plein fouet ce secteur stratégique. Ce salon constitue, en fait, un carrefour d'échange entre les opérateurs de ce secteur. En annonçant qu'un débat plus profond sur la métallurgie et la sidérurgie face à la crise financière mondiale sera ouvert aujourd'hui en présence des experts, M. Irzi a fait savoir que même si le salon est plus au moins petit et n'accueille que 13 participants, dont un portugais, un chinois et un indien, «l'essentiel est qu'il regroupe beaucoup de professionnels. Nous sommes honorés par la présence de véritables experts». De plus, a-t-il ajouté, plusieurs autres exposants seront au rendez-vous à la prochaine édition. Une conférence de presse a été animée à l'occasion par le secrétaire général de l'Union arabe du fer et de l'acier (UAFA), M. Mohamed El Aïd Al Achkar, l'ex-PDG de Sider et expert dans le secteur, M. Chettih Messaoud, de même que M. Mered, vice-président du groupe Arcelor Mittal de Annaba. D'emblée M. Al Achkar, sans vouloir anticiper sur la rencontre de demain, a indiqué que notre objectif est de se concerter et d'examiner les répercussions de la crise de la sidérurgie et les projections futures quant à cette industrie notamment en Algérie et dans le monde arabe. En ce qui concerne ses répercussions sur cette filière d'activité, M. Chettih dira que cette crise est à la fois positive et négative. Positive car la baisse du cours mondial du fer joue en faveur de l'Algérie et du consommateur algérien, mais elle est négative pour les importateurs privés algériens qui ont importé de grandes quantités lorsque les prix étaient de 1 500 dollars la tonne. Aujourd'hui, ces prix ont chuté pour atteindre jusqu'à 450 dollars la tonne. Il faut savoir que les besoins annuels algériens en matière de fer et d'acier sont de l'ordre de 4 millions de tonnes, dont 3 millions sont importés. 70% de ces matériaux sont importés d'Espagne et d'Italie contrairement aux années précédentes ou l'importation se faisait depuis l'Ukraine, la Turquie et la Russie. B. A. Arcelor Mittal Annaba : les investissements de croissance gelés Interrogé sur l'incident de mercredi dernier survenu au complexe d'El Hadjar répercuté par un quotidien national, le vice-président du groupe Arcelor Mittal, M. Mered, dira qu'il est de très faible importance sur l'activité de l'usine. «Son impact est nul par rapport à l'incident qui s'et produit en janvier 2008 et qui a eu pour impact négatif l'immobilisation de tout un atelier.» Par ailleurs, notre interlocuteur explique que les investissements de croissance sont gelés pour le moment par le groupe pas seulement en Algérie mais au niveau mondial, et ce, à cause de la crise économique. B. A.