De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Désormais, il est évident que la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» dominera toutes les perspectives, chantiers, projets et actions qui seront tracées, lancés, inscrits et arrêtées dans le secteur de la culture dans la wilaya. Les autorités locales ont deux années pour faire de Constantine une ville digne d'être désignée «Capitale de la culture arabe». Les responsables du secteur en parlent et entrevoient d'ores et déjà les grands axes de ce méga- événement qui projettera la cité millénaire aux devants de la scène. La ministre de la Culture, Mme. Khalida Toumi, qui devait esquisser, mardi dernier, les grandes lignes du programme avec les autorités locales et des personnalités «triées» parmi les figures de la société civile les plus influentes, a différé son rendez-vous en raison d'une fracture de la jambe qui l'a immobilisée. C'est donc sa chef de cabinet, Mme Zahira Yahi, qui s'était entretenue le même jour avec les gestionnaires de la culture, dont le directeur de wilaya M. Foughali. «On demeure aux toutes premières phases des préparatifs», nous dira-t-on à la direction de la culture. «La représentante du ministère s'est enquise des potentialités infrastructurelles de la région. C'est une visite de prospection préalable avant le lancement des divers chantiers inscrits, entre réhabilitations et nouvelles réalisations», indique-t-on. Il est clair que le grand chantier renferme autant les projets de réalisation d'infrastructures que les programmes d'animations culturelles pour réussir l'évènement qui est un projet présidentiel. «La réhabilitation des sept salles de cinéma figure parmi les priorités de la tutelle», ajoutent nos sources à la direction de wilaya de la culture. La ville, qui dispose d'un Théâtre régional et de deux Maisons de la culture, réactivera, nécessité oblige, incessamment le projet de construction d'une grande salle de spectacle, projet qui n'a pas cessé d'être reporté. A vrai dire, les premiers axes de travail consignés lors de la réunion avec Mme Yahi seront examinés les prochains jours au ministère de la Culture, et il est attendu que Mme Toumi vienne à Constantine pour passer en revue d'autres axes relevant des grands programmes arrêtés pour la capitale de l'Est, qui est hissée au rang de capitale arabe. Parallèlement, Constantine maintient son traditionnel calendrier d'activités culturelles tracé pour l'année. Ainsi, la troisième édition de Yennayar ouvrira ses portes prochainement avec la participation de 10 wilayas appelées à y prendre part pour mettre en valeur la culture amazigh. Le colloque Réda Houhou figure aussi dans le menu. Il se déroulera du 29 janvier au 3 février prochain, avec la participation de plusieurs invités qui débattront des romanciers algériens durant la guerre de libération nationale. Le cycle culturel est plein avec l'implication des associations et des festivals institutionnalisés. Par ailleurs, l'Office des activités culturelles et artistiques de l'APC de Constantine maintient son planning, mais il est peu probable qu'avec les remous que connaît l'APC il puisse être entamé sans retards ni failles. Quant au Théâtre régional de Constantine (TRC), il profite de sa bonne santé financière et continue d'animer la scène. Il est d'ailleurs sur le point d'entamer un cycle de formation au profit des jeunes comédiens. «Le 25 du mois en cours, Farès Machta animera des séances s'étalant sur 15 jours au bénéfice des comédiens, et ce pour répondre aux besoins du TRC en matière d'encadrement», nous confie le directeur du TRC, M. Ramdani. Au programme, il y a également une pièce en cours d'écriture par l'écrivain Waciny Laaredj et qui sera produite à l'occasion du quarantième anniversaire du TRC, en avril prochain. «C'est le romancier qui a opté pour Constantine et a voulu que cette pièce y soit produite. Elle traite de l'histoire de l'Algérie depuis l'Andalousie jusqu'à nos jours. On espère la présenter le jour J», dira notre interlocuteur. En parallèle, le théâtre poursuivra son programme avec l'organisation des Journées nationales au printemps, mais avec une présence «maghrébine».