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L'écriture théâtrale, la «planche» dure du 4ème art…
Théâtre régional de Constantine
Publié dans La Tribune le 12 - 06 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Il serait inélégant d'évoquer l'univers culturel à Constantine sans braquer les projecteurs sur le 4ème art, en particulier sur le théâtre régional. En dépit de quelques passages à vide, faute de création et suite à une fermeture pour cause de restauration des lieux, ces dernières années, le TRC continue de remplir un tant soit peu son rôle dans une cité où la culture subsiste en s'accrochant aux basques d'une minorité. Ce n'est pas le même rôle qu'il occupait par le passé lorsque la conjoncture politique était favorable à l'engagement et à l'engouement, car l'Algérie des années 80 «se délestait» peu à peu de l'unique vecteur politique idéologique dominant. «A cette époque, le public s'identifiait aux pièces produites par le théâtre. On peut dire que le TRC avait participé à l'évolution de la situation politique qu'avait traversé le pays», nous confie M. Abdelhamid Ramdani, directeur de cette institution.
Toutefois, le même responsable estime que les temps ont changé et qu'«un travail élaboré est requis pour une création artistique». Il va sans dire que le temps «brouillant» du message politique aura tiré sa révérence avec l'avènement du pluralisme, mais, quel substitut doit-on mettre sur les planches pour permettre au TRC de reprendre des rôles intrinsèques dans cette nouvelle dimension ? L'écriture théâtrale semble l'atout prépondérant à cette transition. Elle requiert, cependant, une formation adéquate. Dans ce contexte, M. Ramdani avouera : «Le choix du verbe est très important dans ce genre d'écriture. En plus, le dramaturge doit, au préalable, prendre connaissances des techniques du théâtre pour élaborer le texte.
L'écriture ne se limite pas à un dialogue entre comédiens, mais elle appelle une formation assidue.» A ce sujet, le TRC aura donné l'opportunité aux jeunes de s'essayer à ce genre d'exercice.
Au moins une dizaine de manuscrits sont répertoriés avant de passer à une présélection qui sera effectuée par une commission artistique, en prenant en considération tous les paramètres techniques ayant trait à l'aspect théâtral, en somme, des expériences à l'état embryonnaire. «On peut accumuler un capital texte qui nous permettra de sortir du cadre de l'adaptation. Pour preuve, le TRC enregistre beaucoup de textes à l'étude», souligne le directeur ; et de poursuivre : «Le TRC a tenté une expérience avec une demoiselle qui a assuré un cycle de 3 mois au profit des jeunes, cependant, il reste beaucoup à faire dans cette opération, laquelle nécessite, outre l'implication des élus pour dégager de l'espace, des moyens conséquents. C'est le rôle du ministère et non du théâtre. Notre rôle est de produire et de diffuser. La formation est un chapitre à part.» Pour maintenir son rythme sur les planches, le TRC s'est fixé un objectif se traduisant par l'adaptation et le montage d'un roman, écrit par un Algérien, par saison. «On travaille sur des romans algériens dans le cadre du programme municipal arrêté par le ministère. Par ailleurs, on a trois pièces au programme, dont une pour enfants, qui vont être subventionnées par la tutelle. Cela entre dans le cadre du programme de production au TRC. Ainsi, Tahar ya lamtahar et Djazia oua daraouiche de feu Benhadouga sont les deux productions attendues pour le mois de ramadhan», révèle encore notre interlocuteur.
Il est à souligner que le programme d'activités relatif à la diffusion est de 4 millions de dinars. A propos des finances, outre ses recettes, faut-il le mentionner, le Théâtre régional de Constantine a vu sa subvention doubler en l'espace de deux ans. De plus, le ministère lui a épongé une dette de près d'un milliard et demi.
Pour l'exercice présent, le département de Mme Khalida Toumi lui a consacré une enveloppe de l'ordre de 3,5 milliards (dette effacée comprise). Une grosse manne pour assurer «l'entretien» des 10 comédiens permanents et de quelques contractuels, aux côtés des 6 techniciens. Ramdani, qui a pris le TRC durant ces dernières années, après la disparition du regretté Salim Merabia, estime avoir résolu la plupart des problèmes d'artistes concernant, salaires et autres indemnités. En revanche, il ne cache pas sa déception vis-à-vis de quelques enfants du théâtre qui ont préféré l'éloignement. «Il existe quelques problèmes d'ordre d'[humeur], entre les équipes artistiques», devait-il nous signaler.
En définitive, le TRC aura brillé en se voyant décerné le prix de la meilleure création musicale pour le Pêcheur et le Palais, lors de la troisième édition du théâtre professionnel. Une consécration à prendre tel un prélude, voire un clairon, interpellant les artistes à harmoniser leurs talents pour sortir du ghetto de l'adaptation… en attendant la création.


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