Les travailleurs de l'Entreprise nationale de matériels de travaux publics (Enmtp) d'Aïn Smara (Constantine), en grève depuis dimanche, devraient mettre fin à leur mouvement dans les heures qui suivent, a indiqué hier à l'agence de presse algérienne APS le Président-directeur général du groupe, M. Slimane Boulebd. Il a fait savoir, au cours d'un entretien téléphonique, que la direction et les responsables du syndicat du groupe se sont réunis, hier, pour trouver un terrain d'entente qui mettra fin à ce conflit qui «pénalise les deux parties». Il a été convenu, au terme de cette rencontre, que l'Enmtp, qui a déjà eu à signifier aux travailleur, en novembre dernier un «accord de principe» quant à une augmentation salariale, déterminera le taux de revalorisation des salaires «dans 15 jours», soit le temps nécessaire pour l'entreprise de décider «en fonction des résultats de l'exercice écoulé». M. Boulebd, tout en réaffirmant «l'entière disponibilité du groupe à réviser les salaires des travailleurs des différentes filiales et unités de l'Enmtp», a indiqué qu'à l'instar de toutes les entités économiques, l'entreprise reste, en matière d'augmentation des salaires, tributaire des résultats qui sont a-t-il affirmé «bons». Le secrétaire de la section syndicale (affiliée à l'Ugta) du groupe, M. Moussa Medkour, confirmant les propos du P-dg, a indiqué de son côté que le problème de l'augmentation des salaires avait déjà été posé le 17 novembre dernier. «En tant que partenaire social, nous allons toutefois demander la reprise du travail et attendre 15 jours, comme proposé par la direction, pour voir ce qu'il adviendra des engagements donnés». En attendant, les travailleurs poursuivaient encore, lundi après-midi, le mouvement de grève déclenché la veille, en organisant un nouveau rassemblement devant le siège de l'Enmtp pour dénoncer «la gestion de leur entreprise» et la «non satisfaction de leurs revendications portant sur l'augmentation des salaires et les modalités de promotion». L'un d'eux a cependant indiqué que cette grève n'a pas été déclenchée de gaieté de cœur : «Cet arrêt de travail n'arrange ni l'entreprise, qui va comptabiliser des pertes, ni les employés que nous sommes et qui allons nous retrouver avec un cumul de travail qu'il faudra rattraper très vite», a-t-il souligné. R. N.