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Près de 650 otages libérés, une trentaine de morts dont 18 terroristes
L'opération se poursuivait hier autour de l'installation gazière
Publié dans La Tribune le 18 - 01 - 2013

Près de 650 personnes prises en otage dans l'attaque, perpétrée mercredi dernier par katiba «al-Mouwaqi'oun bi dam» (les signataires par le sang), contre le site gazier d'In Amenas, ont été libérées par les forces spéciales de l'ANP et douze otages de différentes nationalités ont trouvé la mort, selon une source sécuritaire, citée par l'APS qui précise également que 18 terroristes ont été mis hors d'état de nuire. Parmi les personnes libérées, près d'une centaine de ressortissants étrangers, sur les 132 otages pris par le groupe terroriste. L'opération de délogement d'une partie du groupe terroriste retranché dans l'installation gazière se poursuivait toujours dans la journée d'hier. Les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) tentent encore de parvenir à un «dénouement pacifique avant de neutraliser le groupe terroriste qui s'est retranché dans la raffinerie et libérer un groupe d'otages encore détenu», a indiqué la même source. L'installation gazière a été mise hors service pour éviter les risques d'explosion. Le groupe terroriste qui a perpétré l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine est composé d'une trentaine de terroristes de diverses nationalités. Il est «très lourdement armé, y compris de missiles, de lance-roquettes et autres armes de guerre», a indiqué la même source, qui a ajouté que ce groupe est «très déterminé». Ce groupe terroriste «avait l'intention de prendre en otage les travailleurs étrangers du site gazier et de les acheminer au Mali pour exercer de pressions insoutenables» sur les pays qui prennent part à l'opération de lutte contre les terroristes au Mali et sur la communauté internationale. A défaut, ce groupe, selon la même source, a envisagé «d'abattre ses otages étrangers pour maximiser l'impact sur la communauté internationale». Les forces spéciales algériennes, qui ont cerné rapidement les lieux, ont tenté durant toute la matinée de jeudi de parvenir à un dénouement pacifique, mais les terroristes avaient, selon les informations qui leur étaient parvenues, envisagé d'abattre tous les otages et de commettre un véritable carnage sur le site, a précisé la même source. Les forces spéciales de l'ANP ont décidé de donner l'assaut terrestre pour neutraliser ce groupe «qui s'apprêtait à prendre la fuite avec les otages et qui était à deux doigts de commettre l'irréparable», explique-t-on.
Cette intervention des forces spéciales, effectuée dans une «situation extrêmement complexe» a évité un «véritable désastre aux centaines d'otages et aux installations du site gazier», conclut-on de même source.
Les déclarations de la source sécuritaire algérienne ont été confirmées par le ministre irlandais des Affaires étrangères, qui a cité un rescapé. Selon ce dernier «les otages étaient bardés d'explosifs quand l'armée algérienne a ouvert le feu sur un convoi de cinq véhicules transportant des ravisseurs et des prisonniers». Le ministre s'exprimait sur CNN après avoir parlé à la famille de Stephen McFaul, 36 ans, originaire d'Ulster, qui a profité de la confusion pour s'échapper quand l'armée a attaqué les véhicules dans lesquels des membres du commando tentaient de déplacer des otages tombés entre leurs mains sur le site gazier. Eamon Gilmore a précisé que l'otage irlandais se trouvait dans le seul des cinq véhicules du convoi à avoir été épargné par les tirs. «On m'a dit qu'ils étaient obligés de porter des ceintures explosives», a ajouté le ministre dans cette interview, indiquant qu'il est toujours sans nouvelles de huit autres travailleurs norvégiens. De nombreux spécialistes étrangers des questions sécuritaires ont affirmé que le seul choix qui se présentait à Alger était l'assaut. Eric Denécé, spécialiste du renseignement au centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R) a déclaré «s'il y a un procès qui ne pourra être fait aux Algériens, c'est celui de l'incompétence. Leurs forces spéciales sont intervenues au Tchad, au Niger, au Mali, en Mauritanie et en Libye pour neutraliser des bandes armées du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), passées aujourd'hui sous la bannière d'Aqmi». Rappelons que les médias d'outre-mer ont insisté sur le fait que l'assaut a suscité les critiques et soulevé des questions à Tokyo, Londres et Washington, qui ont dit regretter ne pas avoir été mis au courant des intentions algériennes.
Le Japon a même convoqué l'ambassadeur algérien et demandé de «cesser immédiatement» son opération alors que le sort de 14 Japonais restait incertain. Paris a relevé le caractère «complexe» de l'opération menée par l'armée algérienne, mettant en garde contre les critiques faciles. «La France a été ‘'régulièrement'' informée par Alger dans l'affaire de la prise d'otages et les autorités algériennes ont estimé qu'elles n'avaient pas d'autre choix que de donner l'assaut», a indiqué vendredi le Quai d'Orsay. De même la Norvège a dit : «Nous avons indiqué que l'on aurait voulu être informé par avance» du lancement d'une opération tout en ajoutant «c'est facile d'être un expert à longue distance mais c'est beaucoup plus difficile de gérer ce genre de situation d'urgence».
Et si les Etats-Unis ont déclaré jeudi, attendre des «explications d'Alger», le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a lancé hier à Londres une mise en garde aux insurgés islamistes qui ont attaqué le site gazier d'In Amenas en déclarant qu'il n'y aurait «pas de sanctuaire pour les terroristes».
«Les terroristes doivent savoir qu'ils ne trouveront aucun sanctuaire, aucun refuge. Ni en Algérie, ni en Afrique du Nord, nulle part», a-t-il ajouté. Londres qui avait aussi reproché à Alger de ne l'avoir pas informé de son intention de mener l'assaut, a condamné hier par la voix de son ministre des Affaires étrangères, M. William Hague la prise d'otages, la qualifiant d'«acte délibéré de terrorisme dont la responsabilité incombe entièrement aux terroristes».
Le bilan définitif de l'opération menée par l'ANP n'a pas encore été donné. Le ministre de la Communication, Belaïd Mohand Oussaïd avait fait état d'un «nombre important d'otages libérés et malheureusement quelques morts et blessés», sans autre précision.
H. Y.


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