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Décès de 23 victimes et élimination de 32 terroristes
Fin de la prise d'otages d'In Amenas
Publié dans La Tribune le 19 - 01 - 2013

L'opération d'In Amenas a pris fin hier après que les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) ont donné, en milieu de matinée, l'assaut final contre le groupe terroriste retranché dans le complexe gazier de Tiguentourine, mettant fin à quatre jours d'une prise d'otages spectaculaire dans le Sahara. Dans un bilan officiel, mais toujours provisoire, donné en fin de journée hier par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'intervention des forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) pour libérer les otages s'est soldée par l'élimination de 32 terroristes et le décès de 23 victimes.
«Cette intervention s'est soldée par la libération de 685 travailleurs algériens et 107 étrangers, trente-deux terroristes éliminés et le décès de vingt-trois victimes», a précisé un communiqué du ministère de l'Intérieur. L'armement récupéré est composé de «six fusils-mitrailleurs (Fmpk), 21 fusils Pmak, deux fusils à lunettes, 2 mortiers 60mm avec roquettes, 6 missiles de type C5 60mm avec rampes de lancement, 2 RPG7 avec 8 roquettes, 10 grenades disposées en ceintures explosives», a indiqué la même source, ajoutant que l'opération a permis la récupération de «tenues militaires étrangères et d'un stock de munitions et d'explosifs». Dans la journée d'hier et lors du second assaut donné par les forces spéciales de l'ANP, onze terroristes ont été éliminés. Toutefois, les terroristes ont eu le temps de tuer sept otages. Le groupe extrémiste avait indiqué vendredi dernier qu'il retenait encore sept otages : trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique. La Belgique a toutefois indiqué ne disposer d'aucun indice sur la présence de Belges parmi les otages. La veille au soir, les terroristes ont incendié une partie des installations du complexe, et c'est grâce à la prompte intervention des travailleurs et des troupes de l'ANP que l'incendie a pu être maîtrisé. Une opération de déminage des installations de l'usine de gaz est actuellement «en cours».
«Suite à l'intervention des forces militaires algériennes sur l'usine de gaz de Tiguentourine et le délogement des terroristes, il a été constaté que l'usine a été minée dans le but de la faire exploser», a indiqué Sonatrach dans un communiqué.
Ainsi donc, l'opération menée contre l'attaque du groupe terroriste, composé d'une trentaine d'individus de différentes nationalités, s'est soldée par la libération de près de 650 otages, dont plus d'une centaine d'étrangers, et la mise hors d'état de nuire de 29 terroristes. Malheureusement, des pertes parmi les otages ont été enregistrées.
Au moins vingt-et-un otages de différentes nationalités ont perdu la vie depuis le début de l'attaque. Deux d'entre eux ont été tués lors de l'attaque du bus qui quittait la base transportant des étrangers vers l'aéroport d'In Amenas. Certains otages ont été victimes d'explosifs, mis autour de leur corps par les terroristes lorsque ces derniers ont tenté de s'échapper avec quelques étrangers. Les autres ont été froidement assassinés par leurs assaillants. D'ailleurs les témoignages d'otages rescapés le confirment. L'épouse d'un employé philippin blessé, Ruben Andrada, raconte que les otages avaient été enveloppés d'explosifs et installés dans des camions piégés. «Ils lui ont mis une bombe sur lui, comme un collier», a affirmé Edelyn Andrada à une radio de Manille.
«Heureusement, la bombe installée dans le camion n'a pas fonctionné. Les bombes dans les autres véhicules ont été déclenchées et des gens sont morts», a-t-elle ajouté.
Les assaillants ne sont que les éléments du groupe «signataires par le sang», qui est dirigé par Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu'il a quitté en octobre dernier. D'après les sources citées par Agence Nouakchott, le commando était dirigé par Abdelrahmane, dit «le Nigérien», qui détenait les sept étrangers, et était composé d'une quarantaine de
personnes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie, du Mali et du Canada qui se seraient infiltrées en Algérie depuis le Niger. Selon ces sources, Belmokhtar proposait «à la France et à l'Algérie de négocier pour l'arrêt de la guerre livrée par la France» au Mali. Il voulait aussi «échanger les otages américains détenus par son groupe» contre un Egyptien, Omar Abdel-Rahman, et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au terrorisme, une exigence rejetée par Washington qui a annoncé qu'elle ne négocierait pas avec les terroristes. Alors que l'Algérie et son armée ont mené dans des conditions extrêmement complexes l'opération de libération de centaines d'otages et ont réussi à éviter un véritable désastre, des critiques étrangères sur la façon dont a été mené l'assaut ont alimenté les médias étrangers. Du côté officiel, le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, qui a précisé que de nouvelles victimes étaient à déplorer, a déclaré «la prise d'otages vient de prendre fin après un nouvel assaut des forces algériennes, qui a fait de nouveaux morts. Nous avons demandé aux Algériens de nous fournir de plus amples détails sur la situation».
Ces pertes en vies humaines «sont épouvantables et il faut dire clairement que ce sont les terroristes qui en portent l'entière responsabilité», a-t-il cependant noté.
Interrogé sur la gestion de la crise par l'Algérie, il s'est contenté d'indiquer que «les différents pays avaient des approches différentes». M. Philip Hammond a ajouté que le Royaume-Uni restait déterminé à vaincre le terrorisme et à travailler en «étroite collaboration» avec l'Algérie dans cette perspective. Les Algériens «sont dans la région, ils comprennent la menace terroriste (...) Je pense qu'il est important de continuer à travailler avec eux pour développer une approche régionale», a souligné pour sa part le ministre américain de la Défense, Leon Panetta, qui animait conjointement la conférence de presse avec son homologue anglais. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné, pour sa part, «dans les termes les plus vifs» la prise d'otages sur le site gazier. Du côté de la France, François Hollande a estimé hier que l'Algérie avait eu «les réponses» les «plus adaptées» lors de la prise d'otages, car «il ne pouvait y avoir de négociations» avec les ravisseurs. L'ancienne présidente du Sénat belge, Anne-Marie Lizin, a estimé, de son côté, que l'armée algérienne a bien fait d'intervenir «extrêmement rapidement» pour libérer les otages, affirmant ne pas s'expliquer l'attitude «ambiguë» de certains pays occidentaux qui continuent de qualifier les tueurs islamistes de «militants». Tard dans la soirée d'hier, les autorités
algériennes n'avaient toujours pas donné le bilan définitif de l'opération menée à In Amenas.
H. Y.


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