De notre envoyé spécial en Afrique du Sud Abdelghani Aïchoun
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, a décidé de maintenir le staff en place et de miser sur la continuité. C'est ce qui ressort du communiqué sanctionnant la réunion qu'il a tenu, avant-hier, au lendemain de la défaite face au Togo (2 – 0), synonyme d'élimination, avec les joueurs. Une déclaration qui est venue mettre un terme aux spéculations qui tournaient autour du maintien ou non du sélectionneur national Vahid Halilhodzic. Une décision qui a été différemment appréciée par les supporters, très déçus par les résultats des Verts. Ainsi, Raouraoua a estimé que «comparativement aux précédentes sorties, l'équipe a gagné en volume de jeu et a développé, de l'avis de l'ensemble des observateurs du football africain présents en Afrique du Sud, un des meilleurs jeu de cette première phase». Dans son allocution, il a insisté sur le fait «qu'il y a lieu de préserver et de consolider ces acquis et de se tourner résolument vers l'avenir en redoublant d'efforts pour atteindre l'objectif majeur, celui de se qualifier à la Coupe du Monde au Brésil en 2014». Par la suite, il a ajouté qu' «il ne s'agit pas de faire table rase du passé mais de capitaliser le résultat du long travail de préparation accompli durant les stages en Afrique du Sud et de tirer les enseignements nécessaires pour aller de l'avant». Une manière de dire que, pour l'instant, aucun changement ne sera apporté au niveau du staff technique. Un choix motivé aussi par le fait que la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde-2014, dont le match face au Bénin est prévu le 22 mars prochain, est très proche. A ce propos, le patron de la FAF dira : «Certes, des manques ont été révélés, qu'il s'agit de combler par un travail soutenu d'autant que l'échéance des éliminatoires de la Coupe du Monde, Brésil-2014, arrive dans moins de deux mois». En d'autres termes, ce n'est pas le moment de s'aventurer à apporter des changements à ce niveau là. D'autant plus que M. Mohamed Raouraoua, avait affirmé déjà, il y a de cela plusieurs semaines, que le coach bosnien sera maintenu quel que soit les résultats durant cette CAN. Par ailleurs, le responsable de la FAF garde, apparemment dans l'esprit, les éliminatoires de la CAN- 2012 auxquelles l'Algérie n'a pas pris part. Les Verts, dirigés alors par Rabah Saadane, avait entamé la compétition avec un nul à domicile face à la Tanzanie (1-1), dans un match disputé à Blida un certain 3 septembre 2010. Un résultat qui a précipité le départ du coach. Il a été vite remplacé par Abdelhak Benchikha. Un choix non judicieux puisque ce dernier n'a pas redresser la barre. Bien au contraire. Sur trois rencontres, Benchikha en a perdues deux. L'équipe s'est inclinée, près d'un mois plus tard, en Centrafrique (2-0), dans un match qualifié de catastrophique pour les Verts. En mars 2011, la sélection s'impose à Annaba, face au Maroc, sur le score d'un but à zéro, avant d'être battue, au retour, sur le score lourd de quatre buts à zéro. Un résultat qui a fait éliminer l'Algérie signant, pour l'occasion, la fin de l'ère Benchikha. Pour plus d'un, même si l'équipe avait atteint déjà une certaine saturation sous Saadane, il n'en demeure pas moins que son remplacement en plein éliminatoire a davantage précipité les choses. Et c'est ce scénario que veut éviter apparemment le président de la FAF. De son côté, malgré les critiques qu'il a essuyé de la part du public à la fin du match face au Togo, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a laissé entendre qu'il voudrait bien continuer sa mission à la tête des Verts en affirmant qu'il avait «un attachement avec l'équipe et les joueurs». En tous cas, ce soutien exprimé par Raouraoua à son staff ne sera que momentané si l'Algérie perd ses toutes prochaines sorties, à commencer par le match face au Bénin. Une contre-performance de cet ordre remettrait en cause les chances de l'Algérie de se qualifier au Mondial. Et la pression ne sera que plus grande sur la FAF.